La subordonnée relative est une phrase enchâssée introduite par un subordonnant, qui est toujours un pronom relatif (qui, que, dont, où, etc.).
La cloche qui retentit annonce le début des vacances.
Il se dirige vers le banc où il aime bien s'installer pour lire.
La saison estivale est celle que je préfère.
C’est une journée dont je me souviendrai toujours.
Le ballon avec lequel mon frère joue m’appartient.
Voici les principales caractéristiques de la subordonnée relative.
Caractéristiques |
Exemple |
Elle est une phrase enchâssée dans une phrase matrice. Elle y est introduite par un subordonnant, qui est toujours un pronom relatif (qui, que, dont, où, etc.). |
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Le pronom relatif qui introduit la subordonnée relative remplit toujours une fonction syntaxique dans la phrase. Pour en savoir plus sur la façon d’identifier la fonction de ce pronom, consulte la fiche Le pronom relatif. |
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Elle est enchâssée dans un groupe nominal (GN) ou à un pronom. |
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Elle occupe toujours la fonction de complément du nom ou du pronom. Le nom ou le pronom complété est l’antécédent du pronom relatif qui introduit la subordonnée (le mot que ce dernier reprend). |
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Elle se place après le terme qu’elle complète et ne peut généralement pas être déplacée. |
Les touristes se plaignent de la canicule qui sévit. |
Comme toute autre phrase, elle contient un sujet, un prédicat et, parfois, un complément de phrase. |
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Le subordonnant que peut aussi introduire une subordonnée complétive. Dans la subordonnée relative, que est un pronom relatif. Il a un antécédent et occupe une fonction syntaxique. Au contraire, dans une subordonnée complétive, que est une conjonction de subordination. Il ne reprend aucun mot de la phrase et n’occupe pas de fonction syntaxique. Il joue plutôt simplement le rôle de subordonnant.
Subordonnée relative introduite par le pronom relatif que |
Subordonnée complétive introduite par la conjonction que |
L’ile que tu as visitée semblait paradisiaque. Dans cette phrase, le pronom relatif que introduit la subordonnée relative que tu as visitée. Il a pour antécédent le nom ile et occupe la fonction de complément direct du verbe as visitée. |
J’aimerais que tu me montres des photos de cette ile. Dans cette phrase, la conjonction de subordination que introduit la subordonnée complétive que tu me montres des photos de cette ile. Elle ne reprend aucun mot de la phrase et n’occupe pas de fonction syntaxique. |
Le pronom relatif que peut influencer l’accord du participe passé employé avec l’auxiliaire avoir (PPA) lorsqu'il introduit une subordonnée relative dont le verbe est conjugué à un temps composé et dont l’auxiliaire est avoir.
La subordonnée relative peut exprimer une cause dans une explication.
Ex. : Paolo, qui est allergique au soleil, devra rester sous le parasol.
Dans cette phrase, la subordonnée relative qui est allergique au soleil exprime une cause. En effet, elle permet d’expliquer la raison pour laquelle Paolo devra rester sous le parasol.
La subordonnée relative peut avoir une valeur déterminative ou explicative. Il est important de savoir les différencier, car la valeur de la subordonnée influence la ponctuation de la phrase.
Valeur de la subordonnée relative |
Caractéristiques |
Exemple |
Subordonnée déterminative |
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Le pays dans lequel je passerai mes vacances d’été est l’Italie. Dans cette phrase, la subordonnée dans lequel je passerai mes vacances d’été est déterminative, puisqu’elle apporte des précisions essentielles au nom pays, qu’elle complète. En effet, elle précise le pays dont il est question. On ne peut pas l’effacer sans changer le sens de la phrase. Elle n’est donc pas détachée par des virgules. |
Subordonnée explicative |
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L’Italie, que plusieurs aimeraient visiter, est un pays d’Europe. Dans cette phrase, la subordonnée que plusieurs aimeraient visiter est explicative, puisqu’elle apporte une information supplémentaire non essentielle au nom Italie, qu’elle complète. On pourrait en effet l’effacer sans que le sens de la phrase soit changé. Elle est donc détachée par des virgules. |
Dans une subordonnée relative, le verbe est généralement conjugué au mode indicatif.
Derrière chez moi, on retrouve un vaste terrain sur lequel un pommier grandit.
Dans la subordonnée relative sur lequel un pommier grandit, le verbe grandit est conjugué au présent de l’indicatif.
Les fraises que j’ai cueillies avec ma famille sont délicieuses.
Dans la subordonnée relative que j’ai cueillies avec ma famille, le verbe cueillies est conjugué au passé composé de l’indicatif.
Il arrive parfois que le verbe, dans une subordonnée relative, puisse aussi être conjugué au mode subjonctif. Voici les principaux cas de figure.
Condition d’emploi du mode subjonctif dans la subordonnée relative |
Exemple |
L’antécédent du pronom relatif représente un élément indéterminé, inexistant, mis en doute ou hypothétique. Remarque : La phrase matrice est alors souvent interrogative ou négative. Elle peut aussi exprimer un but à atteindre ou un élément souhaité. |
Nous sommes à la recherche d’une personne qui sache prendre soin de nos enfants pendant toute une semaine. Dans cette phrase, l’antécédent du pronom relatif qui est le nom personne. Puisque dans le contexte de la phrase, cette personne n’est pas encore déterminée, le verbe de la subordonnée relative, soit sache, est conjugué au présent du subjonctif. |
La subordonnée relative est précédée d’un terme qui exprime l’intensité ou la restriction comme l’unique, le premier, le seul, ou d’un superlatif comme le plus, la plus, etc. |
Cet été, le seul emploi qui satisfasse Sophia est d’être animatrice de camp de jour. Dans cette phrase, la subordonnée relative qui satisfasse Sophia est précédée du terme le seul, qui exprime la restriction. Le verbe satisfasse est donc conjugué au présent du subjonctif. |
La subordonnée relative fait partie d’une autre subordonnée conjuguée au mode subjonctif. |
Je crains que tu puisses te protéger des rayons solaires avec un parasol qui soit aussi petit. Dans cette phrase, la subordonnée relative qui soit aussi petit fait partie de la subordonnée complétive que tu puisses te protéger des rayons solaires avec un parasol qui soit aussi petit. Puisque le verbe de cette subordonnée, soit puisses, est conjugué au présent du subjonctif, le verbe soit est aussi conjugué à ce même temps pour respecter la concordance des temps verbaux. |
Remarque : Dans plusieurs de ces cas, l’emploi du mode indicatif est aussi possible. Tout dépend du sens que l’on souhaite donner à la phrase.
La manipulation syntaxique de l’effacement peut aider à repérer ou à délimiter la subordonnée relative. En effet, puisqu’elle est généralement facultative, elle peut souvent être effacée sans rendre la phrase incorrecte.
Vous, qui vous levez toujours tôt, avez la chance de voir le lever du soleil.
Vous avez la chance de voir le lever du soleil. (Phrase correcte)
Le quai où le bateau a accosté semble en mauvais état.
Le quai semble en mauvais état. (Phrase correcte)
Les vagues que j’entends déferler m’apaisent.
Les vagues m’apaisent. (Phrase correcte)
La branche à laquelle la balançoire est attachée risque de craquer.
La branche risque de craquer. (Phrase correcte)
Il est parfois impossible de réaliser cette manipulation syntaxique sans rendre la phrase incorrecte. Dans cette situation, on peut tout de même reconnaitre la subordonnée relative en se fiant à ses principales caractéristiques.
Ex. :
Parmi toutes les activités sportives, je préfère celles qui se déroulent à l’extérieur.
Parmi toutes les activités sportives, je préfère celles. (Phrase incorrecte)
Dans cette phrase, il est impossible d’effacer la subordonnée relative qui se déroulent à l’extérieur. Toutefois, on peut tout de même savoir qu’il s’agit d’une subordonnée relative grâce à ses principales caractéristiques.
Elle est enchâssée à un pronom dans une phrase enchâssante par le pronom relatif qui.
Elle occupe la fonction de complément du pronom celles.
Elle se place après le terme qu’elle complète, soit celles, et ne peut pas être déplacée.
Elle contient un sujet, qui, et un prédicat, se déroulent à l’extérieur.
Voici les étapes que l’on peut suivre pour former une subordonnée relative à partir de deux phrases autonomes, soit une phrase enchâssante (P1) et une phrase enchâssée (P2).
Identifier le nom ou le pronom qui est répété dans la P1 et dans la P2.
Remarque : Le pronom répété peut être quelque peu différent dans les deux phrases (ex. : celui/celui-ci, ce/cela, etc.).
Repérer l’ensemble du groupe de mots dont le nom ou le pronom fait partie dans la P2 et identifier sa fonction syntaxique.
Remarque : Il se peut que le pronom ne fasse partie d’aucun groupe. Dans ce cas, identifier la fonction syntaxique du pronom en question.
Choisir le pronom relatif par lequel remplacer ce groupe de mots ou ce pronom.
C’est, entre autres, la fonction syntaxique de ce pronom ou de ce groupe de mots, ayant été identifiée à l’étape précédente, qui permet de choisir le bon pronom relatif à utiliser. Pour savoir comment faire, tu peux consulter la fiche Le pronom relatif.
Placer ce pronom relatif au début de la P2 pour obtenir une subordonnée relative.
Remarque : À cette étape, il ne faut pas oublier d’effacer le groupe de mots ou le pronom ayant été remplacé par le pronom relatif dans la P2.
Enchâsser la subordonnée relative dans la P1.
Pour ce faire, on place la subordonnée relative après le groupe nominal (GN) dont le nom identifié à l’étape 1 est le noyau ou à la suite du pronom identifié à l’étape 1.
Voici deux phrases autonomes.
P1 : Lorsqu’il fait beau, nous aimons jouer au parc.
P2 : Nous habitons dans le voisinage.
Crée une phrase dans laquelle on retrouve une subordonnée relative en enchâssant la P2 dans la P1.
Voici deux phrases autonomes.
P1 : Les friandises acidulées sont très populaires.
P2 : Tu aimes tant ces friandises acidulées.
Crée une phrase dans laquelle on retrouve une subordonnée relative en enchâssant la P2 dans la P1.
Voici deux phrases autonomes.
P1 : Le zoo sera fermé la fin de semaine prochaine.
P2 : Tu m’as récemment parlé de ce zoo.
Crée une phrase dans laquelle on retrouve une subordonnée relative en enchâssant la P2 dans la P1.
Voici deux phrases autonomes.
P1 : Le banc était sale.
P2 : Je me suis assise sur ce banc.
Crée une phrase dans laquelle on retrouve une subordonnée relative en enchâssant la P2 dans la P1.
Lorsque son sujet est déjà exprimé dans la phrase enchâssante, la subordonnée relative peut souvent être réduite. En d’autres mots, elle peut parfois être remplacée par un autre groupe de mots pour alléger le texte ou varier le style d’écriture.
Voici les principaux groupes de mots par lesquels elle peut être remplacée.
Groupe de mots de remplacement |
Exemples |
Ce verre d’eau qui semble très froid a l’air rafraichissant. |
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Les cyclistes qui se déplacent en vélo électrique portent un casque. |
Il existe d’autres types de subordonnées.