Au Québec, 43 % des émissions de GES proviennent des transports (routiers, aériens, maritimes, ferroviaires et hors route). Le transport routier produit à lui seul 34 % des émissions totales de GES, ce qui le place bien en tête. (Gouvernement du Québec, 2023) Il est donc essentiel de s’attaquer à cette problématique. Ça tombe bien, parce que ce ne sont pas les idées qui manquent!
Voici cinq trucs et astuces pour aborder les enjeux liés au transport, que ce soit en classe avec vos élèves ou encore pour encourager les initiatives de mobilité durable dans votre établissement :
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Situation d’apprentissage : Coûte que coûte, je me déplace! (Fondation Monique Fitz Back)
Discipline : Mathématiques, 2e secondaire
Durée : 3 cours
Cette activité a les objectifs suivants : éduquer les jeunes sur les dépenses associées à l’achat et à l’utilisation d’une nouvelle voiture fonctionnant à l’essence, en les comparant à celles liées à d’autres options comme les transports collectifs, le covoiturage ou les voitures électriques. En outre, elle cherche à sensibiliser les jeunes aux conséquences environnementales de ce choix qu’ils devront faire dans un futur proche.
Il convient de noter que cette activité d’apprentissage a reçu le prix FERMAT 2017 du meilleur scénario d’enseignement, décerné par le Groupe des Responsables en Mathématique au Secondaire.
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Cahier pédagogique : Un transport pour mieux vivre (Fondation Monique Fitz Back)
Discipline : Français (1er et 2e cycle), univers social (1er cycle)
Durée : 1-2 cours
L’approche pédagogique du projet vise à stimuler la réflexion et à favoriser l’engagement des élèves face aux défis que posent les transports. L’activité permet de répondre aux compétences suivantes : « Écrire des textes variés » (français) et « Interpréter un enjeu territorial » (univers social).
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Activité pédagogique : Vox pop électrisant (Fondation Monique Fitz Back et Équiterre)
Discipline : Science et technologie, 4e secondaire
Durée : 3 cours
Cette activité permet de comparer l’impact environnemental d’une voiture à essence avec celui d’une voiture électrique en explorant des concepts clés tels que le rendement énergétique, l’effet de serre, la consommation d’énergie, la relation entre puissance et énergie électrique, ainsi que le calcul du cout de la consommation.
* Si vous souhaitez reproduire cette activité dans votre classe, le Lab22 vous suggère fortement de conclure avec une discussion sur l’enjeu entourant l’effet rebond que peut engendrer la frénésie autour des véhicules électriques. Voici un article pour vous éclairer à ce sujet : Non, la voiture électrique n’est pas plus écologique. (Reporterre, 2020)
Question de relance :
- Qu’est-ce qu’un effet rebond? Comment pourrait-on observer ce phénomène avec les véhicules électriques?
Lorsque nous roulons en voiture électrique, nous produisons moins de GES. Sous cette affirmation, les gens auront tendance à remplacer leur véhicule à essence encore fonctionnel et/ou à acheter plus de voitures électriques. La baisse des couts environnementaux liés à l’usage de la voiture électrique se traduit donc par une consommation plus importante, ce qui annule les gains en diminution de GES, voire détériore davantage la situation environnementale globale. Par conséquent, d’après certains experts, utiliser une voiture électrique ne présenterait aucun avantage écologique. (Fournisseur-énergie, 2023)
- Que se passerait-il au niveau de l’énergie si tout le monde possédait une voiture électrique?
Le principal problème vient également du fait que la production de l’électricité est aujourd’hui très polluante. En effet, dans de nombreux pays, on utilise encore énormément les énergies fossiles pour produire de l’électricité. (Fournisseur-énergie, 2023) Au Québec, si tout le monde possédait une voiture électrique, les couts en électricité augmenteraient considérablement, et rien ne garantit que nos infrastructures seraient aptes à soutenir une aussi grande augmentation de la demande en électricité.
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Créer un groupe Facebook pour le covoiturage entre les membres du personnel
Il peut sembler plus pratique d’aller travailler en voiture seul pour avoir la liberté d’arriver et de partir quand on le souhaite. De prime abord, l’idée de sacrifier un confort individuel vous semble peut-être peu alléchante, mais il devient rapidement très gratifiant de faire notre part pour l’environnement! Un rapport publié en 2017 par The Shift Project évalue que le covoiturage permettrait de réduire les émissions de CO2 d’environ 30 % dans les zones de moyenne densité, par rapport à une situation où le covoiturage ne se développerait pas. (The Shift Project, 2017) En plus des gains environnementaux, le covoiturage est positif pour votre portefeuille et vos relations au travail; les couts sont partagés et ça permet de tisser de nouveaux liens avec vos collègues. Il est certain que l’idée plaira à plus d’un(e)!
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Aller découvrir le mouvement Vélosympathique de Vélo Québec
Les ressources du mouvement Vélosympathique contiennent de nombreux renseignements relatifs aux déplacements en vélo. De multiples outils sont à votre disposition pour vous aider à construire une culture autour du vélo dans votre organisation. Le mouvement Vélosympathique offre également un programme de certification qui, via un rapport de rétroaction, permet aux organisations d’être guidées dans la mise en place d’actions pour aller plus loin dans le développement d’une culture du vélo dans votre collectivité. N’hésitez pas à proposer cette ressource à votre direction!
Vous trouvez que ces activités sont intéressantes et aimeriez avoir accès à encore plus d’idées? Rendez-vous sur notre page Ressources pour la fiche complète sur la thématique de la mobilité durable.