Démystifier les cours d’éducation à la sexualité à l’école

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De la maternelle à la cinquième secondaire, chaque élève reçoit chaque année entre 5 et 15 heures d’éducation à la sexualité, dans le cadre du programme du ministère de l’Éducation du Québec. Ces cours obligatoires visent notamment à préparer les élèves aux changements qu’ils vivront à l’adolescence. De plus, ils servent à leur fournir des informations fiables sur les relations interpersonnelles et l’identité sexuelle. Voici un aperçu des contenus qui leur sont présentés au cours de ces 12 années d’éducation à la sexualité.

Les notions sont adaptées à l’âge de l’enfant

Les contenus d’éducation à la sexualité mis en place en 2018 se divisent en huit grandes thématiques :

  • Globalité de la sexualité
  • Croissance sexuelle humaine et image corporelle
  • Identité, rôles, stéréotypes sexuels et normes sociales
  • Vie affective et amoureuse
  • Prévenir la violence sexuelle
  • Agir sexuel
  • Grossesse et naissance
  • ITSS et grossesse

Toutefois, ces thématiques ne sont pas toutes abordées en même temps! En effet, elles sont réparties sur les 12 années d’éducation obligatoire en fonction de l’âge et de la maturité des enfants. Par exemple, les jeunes élèves se verront enseigner des concepts comme le respect des différences, l’expression appropriée de ses sentiments, les changements corporels et une bonne hygiène, alors que les notions d’agir sexuel (comment ça fonctionne) et de prévention des ITSS seront plutôt couvertes au secondaire.

Le concept de consentement est central

Tout au long des cours, le consentement demeure un élément capital. Que ce soit pour prévenir les violences sexuelles ou pour apprendre à bien exprimer ses émotions (tant en situation d’amitié que d’amour), le consentement est à la base de relations saines et égalitaires. Cet apprentissage permet à la fois aux jeunes d’apprendre à s’affirmer en réaction aux gestes des autres, mais aussi de reconnaître lorsque leurs propres gestes ne sont pas désirés par les autres.

Les contenus présentent une vision positive de la sexualité

Alors que l’ancien programme d’éducation à la sexualité était principalement axé sur l’aspect biologique et la prévention des ITSS, le nouveau programme, tout en conservant ces éléments importants, aborde aussi divers aspects de la sexualité en misant sur une approche positive et inclusive. On traite par exemple des sujets suivants :

  • le développement de liens affectifs sains;
  • la déconstruction des stéréotypes de genre (ex. : les garçons ne pleurent pas, les filles sont moins bonnes en maths);
  • les avantages d’une image corporelle positive;
  • le plaisir de l’intimité (pour les élèves plus vieux);
  • l’importance d’une vision positive de la contraception;
  • la condamnation de la discrimination sexuelle (sexisme, homophobie, etc.).

Les cours abordent toutes les dimensions de la sexualité

La sexualité est un concept beaucoup plus complexe que l’on pourrait croire. En effet, elle comporte des aspects qui vont au-delà de ce qui se passe dans notre corps et dans notre tête. En effet, certains sont même ancrés dans la société dans laquelle on vit. Voici les 5 dimensions de la sexualité :

  • biologique (le corps);
  • psychoaffective (la tête);
  • socioculturelle (ce que la société attend de nous, les normes, les stéréotypes, etc.);
  • relationnelle (les interactions avec les autres);
  • morale (ce qui est bien et mal).

Afin de bien se connaître, il est essentiel de comprendre comment chacune de ces dimensions nous affecte.

Les contenus célèbrent la diversité

Chaque personne est unique et le nouveau programme veut célébrer ces différences. Comme la sexualité comporte de nombreuses facettes et que les expériences individuelles sont influencées par de multiples facteurs, il est important de faire sentir aux élèves qu’ils peuvent être fiers de leurs différences et qu’ils doivent respecter celles des autres. Par exemple, le programme aborde :

  • les différences corporelles;
  • la diversité des orientations sexuelles (ex. : homosexualité, bisexualité, asexualité, hétérosexualité);
  • la diversité et l’égalité des identités de genre (c’est-à-dire le genre auquel la personne s’identifie, indépendamment de son sexe biologique ou de son orientation sexuelle);
  • les différences socioculturelles;
  • la diversité des modèles familiaux.
Le saviez-vous

Le ministère de l’Éducation du Québec a partagé un tableau présentant la répartition des contenus en éducation à la sexualité de la maternelle à la cinquième secondaire. Pour y accéder, cliquez ici.

Collaborateurs

Rédaction : L'équipe d'Alloprof Parents

Références