La surcharge mentale et le trouble développemental du langage : un enjeu familial

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La surcharge mentale brouille notre capacité à prioriser et à prendre des décisions éclairées. Elle constitue un poids invisible, mais bien réel dans le quotidien des jeunes vivant avec un trouble du développement du langage (TDL), mais elle affecte aussi toute la famille. Dans cet article, nous vous proposons quelques conseils pour aider votre famille à adoucir le quotidien!

La surcharge mentale d’un enfant vivant avec un TDL

Pour un enfant ayant un TDL, chaque interaction et chaque mot entendu constituent un effort à surmonter. Une journée à l’école est remplie de petits défis invisibles : traiter les informations, comprendre le sens des consignes, s’exprimer devant autrui, décoder le langage non verbal, gérer ses émotions, etc. Ainsi, le soir venu, le cerveau peut être en surcharge.

Voici quelques signes d’une surcharge mentale.

  • Stresser devant une tâche simple.
  • Avoir de la difficulté à se concentrer.
  • Ne pas vouloir se mettre à la tâche.
  • Abandonner rapidement.
  • Vivre une frustration devant un échec.
  • Adopter des comportements perturbateurs.

La fatigue cognitive est bien réelle. Il ne faudrait surtout pas attribuer ces signes à de la paresse ou à de la mauvaise volonté de la part de notre enfant.

Le saviez-vous

Les effets de la surcharge mentale se font davantage sentir pendant les mois de novembre et de mai par les enfants vivant avec un TDL, mais aussi par leurs parents. En effet, après plusieurs mois de devoirs, de leçons, de planification et d’évaluations, on peut sentir un certain essoufflement et un grand besoin de repos.

Des astuces pour soutenir toute la famille

Voici quelques conseils pour limiter les effets de la surcharge mentale d’un enfant vivant avec un TDL.

  • Bouger.
    Le mouvement agit à la fois sur le corps, les émotions et le cerveau. De courtes périodes actives rechargent la capacité à se concentrer, calment le stress et rendent les apprentissages plus accessibles.
  • Prévoir des pauses.
    Avant les devoirs ou les discussions importantes, encouragez votre enfant à prendre une pause pour décompresser. Ces petits moments de transition peuvent faire toute la différence. Un cerveau saturé n’est pas un cerveau disponible à l’apprentissage.
  • Adoucir la routine au lieu de l’abandonner.
    Visez le maintien des routines sécurisantes. Plutôt que de les abandonner, adaptez-les selon les contraintes de temps et les besoins de l’enfant. Adoucir la routine, ce n’est pas tout laisser tomber, c’est choisir ses batailles pour garder un équilibre.

Voici quelques conseils pour adoucir votre charge mentale en tant que parent accompagnant un enfant vivant avec un TDL.  

  • Accepter l’imperfection. 
    Faire de son mieux est amplement suffisant et reconnaître ses limites est essentiel. Évitez de cibler la perfection et de vous comparer aux autres.
  • Revoir les priorités de la famille.
    Déterminer en famille les tâches les plus importantes à accomplir et cibler les devoirs et les leçons prioritaires. Parfois, il est mieux d’en faire moins pour garder un équilibre.  
  • Impliquer les autres. 
    Un coup de main avec le gardiennage, les repas, les devoirs, etc. peut aider à soulager la charge mentale. N’hésitez pas à demander de l’aide.
  • Prendre du temps pour soi. 
    Une promenade au parc, quelques minutes de silence, une activité sportive ou culturelle, autant d’activités pour recharger ses batteries.

Collaborateurs

Cet article a été écrit en étroite collaboration avec TDL Lanaudière, un organisme qui accompagne les personnes ayant un trouble développemental du langage (TDL) ainsi que leurs familles, leurs proches et les intervenants.

Consultez le Regroupement TDL Québec pour découvrir les organismes dans votre région. 

Références