Trucs pour aider l’enfant qui s’oppose

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Tous les enfants sont susceptibles de vivre une phase d’opposition de manière plus ou moins intense. Cette forme d’affirmation de soi peut parfois être épuisante pour le jeune, comme pour son entourage. Heureusement, il existe quelques stratégies efficaces qui peuvent l’aider à entretenir des relations plus harmonieuses à la maison comme à l’école!

Renforcer le lien de confiance

Ici, la confiance est la clé d’une bonne relation entre le parent et l’enfant. Pour que votre petit ait envie de répondre favorablement à vos demandes, il doit être convaincu qu’elles sont formulées pour son bien et pour sa protection. Mais, comment se construit le lien de confiance? Grâce à une foule de petites activités quotidiennes comme :

  • répondre à ses besoins de base (s’assurer qu’il mange bien, le rassurer, etc.);
  • créer des routines sécurisantes;
  • écouter ses histoires;
  • considérer son opinion;
  • prendre le temps de lui expliquer les raisons de telle ou telle règle;
  • etc.
Trucs et outils

Il arrive également que l’enfant s’oppose pour tester les limites et pour se rassurer. Si son carré de sable (l’espace où il peut agir et dire ce qu’il veut) est trop grand ou, au contraire, trop petit, le résultat sera le même : il sera en réaction. Il faut donc établir des règles claires qui permettent tout de même une certaine liberté.

Éviter de rendre ce comportement payant

Bien souvent, l’enfant continue à s’opposer parce qu’il réalise que c’est payant. En faisant une petite crise, un peu de chantage ou en boudant, il finit toujours par obtenir ce qu’il veut, ce qui l’encourage à reproduire ce comportement négatif. Pour corriger la situation, vous pouvez :

  • éviter de lui donner de l’attention négative (ex. : répondre à ses insultes, répéter dix fois vos demandes, etc.) ;
  • tenir votre bout et ne pas lui donner ce qu’il désire;
  • mettre en place un système de conséquences;
  • refuser de négocier et d’argumenter;
  • etc.

Encourager l’autonomie

Parfois, l’opposition est provoquée par un plus grand désir d’autonomie. L’enfant ou l’adolescent a besoin de s’affirmer, de se distancier tout doucement de ses parents et de prouver qu’il peut faire certaines choses sans aide. Ainsi, pour améliorer la situation, vous pouvez encourager le développement de son autonomie, ce qui lui sera bénéfique autant à l’école qu’à la maison. Pour y arriver, il est conseillé de lui :

Trucs et outils

Pour en savoir un peu plus sur le développement de l’autonomie et sur le rôle que vous y jouez, nous vous invitons à lire notre article qui traite du sujet.

Mettre en lumière ses bons coups

Ce n’est pas une règle générale, mais souvent, les enfants ont tendance à chercher l’attention négative parce qu’elle provoque une réaction beaucoup plus intense que les bons coups qui sont moins soulignés. Dans cette optique, il est suggéré de quasi ignorer les mauvais comportements et de mettre la gomme sur ceux qui en valent la peine. Par exemple, lorsque votre enfant répond à une consigne ou fait un truc positif, vous pouvez :

  • formuler des mots d’encouragement (ex. : beau travail, tu m’épates, etc.);
  • montrer votre admiration pour ses accomplissements;
  • partager sa joie lorsqu’il relève un défi;
  • souligner ses progrès;
  • utiliser le langage non verbal (applaudir, lever le pouce, etc.);
  • etc.

Briser le cycle de l’opposition

Si tous les trucs précédents ne changent rien à la situation, tout n’est pas perdu! Il est prouvé qu’il existe un modèle très spécifique de l’opposition : vous donnez une consigne, l’enfant s’oppose, vous argumentez, la tension monte, vous sortez les menaces, il s’oppose de plus belle et c’est la crise. Heureusement, il est possible de briser ce cycle et de couper court à l’opposition. Pour y parvenir, vous pouvez essayer de :

  • donner des consignes claires;
  • refuser de participer à une argumentation;
  • prendre vos distances (de manière sécuritaire) jusqu’à ce que l’enfant obéisse;
  • compter jusqu’à trois et appliquer immédiatement une conséquence si l’enfant n’obtempère pas;
  • être cohérent (ex. : ne jamais répéter deux fois la même consigne);
  • etc.
Le saviez-vous

Contrairement à l’opposition passagère, le trouble oppositionnel avec provocation (le TOP ou le trouble oppositionnel) fait partie des troubles du comportement qui persistent au-delà de l’âge adulte. Pour aider les enfants à mieux vivre avec les défis liés à leur diagnostic, vous pouvez consulter un spécialiste ou un professionnel de la santé.

Collaborateurs

Rédaction : L'équipe d'Alloprof Parents

Références