Lorsqu’un enfant prend conscience de ses émotions et qu’il parvient à les gérer, cela lui permet de maintenir de meilleures relations avec les autres et de mieux réagir aux différentes situations de la vie ainsi qu’à l’école. Heureusement, les habiletés en intelligence émotionnelle, ça s’apprend! Voici quelques trucs pour soutenir votre enfant dans le développement de son intelligence émotionnelle.
Comment aider un enfant à tirer profit de ce qui le traverse pour vivre en harmonie avec lui-même et les autres, en classe et à la maison? Écouter, accueillir et valider ses émotions sont des gestes qui l’aident à se construire. C’est sur ce grand principe que repose la parentalité positive.
Les émotions ne sont ni bonnes ni mauvaises. En apprenant à les repérer sans les juger, autant les parents que les enfants auront une meilleure maîtrise de l’intensité de celles-ci ainsi qu’une meilleure compréhension de leur influence sur leur comportement. Par exemple, plutôt que de dissimuler vos propres émotions, vous pouvez les exprimer de façon pacifique : « Tu vois? L’autre jour j’ai eu un sentiment de colère lorsqu’une auto m’a coupé la voie. Est-ce que toi aussi, tu es en colère en ce moment? ».
Nous demandons souvent à notre enfant de se calmer aussitôt que surgissent les émotions. Plutôt que de lui demander d’arrêter net ses émotions, il est plus gagnant de lui apprendre à se calmer de façon autonome. Nier, banaliser ou encore juger les émotions sur un ton moralisateur ne contribue pas à la résolution d’un conflit. Par exemple, au lieu de menacer l’enfant avec une punition, vous pouvez l’aider à trouver par lui-même des moyens pacifiques pour s’apaiser. Voici quelques idées :
Encore mieux, vous pouvez demander à votre enfant de proposer son moyen pacifique préféré pour composer avec ses émotions!
Bien qu’on ait souvent le réflexe d’aller tout de suite vers la résolution du problème, la compréhension est le premier pas. En priorisant l’écoute empathique, vous donnerez la chance à votre enfant d’apprendre à gérer ses émotions inconfortables. En demandant à votre enfant de parler (il ne s’agit pas de faire un interrogatoire), vous l’aidez à clarifier ce qu’il ressent et vous lui montrez que vous validez ses émotions, mais pas nécessairement son comportement. L’écoute empathique ne se fait pas qu’avec les oreilles, loin de là! Elle se fait aussi avec les yeux pour comprendre le non-verbal et avec l’imagination pour se mettre dans la peau de l’enfant.
Souvent, l’enfant n’a pas les mots pour expliquer ce qu’il ressent. Comme parent, vous pouvez l’aider à identifier ses émotions et à redire de manière apaisante et non critique ce que vous entendez. Par exemple, vous pouvez prendre la parole et lui dire : « Je vois que tu es très triste » ou bien, « Ce n’est pas drôle que ton jouet préféré soit cassé, je comprends ta colère ». Mettre des noms sur les émotions va de pair avec l’empathie, en plus d’avoir un effet apaisant sur le système nerveux. La colère, la tristesse et la peur sont des émotions avec lesquelles tout le monde doit apprendre à vivre.
Après avoir écouté votre enfant avec empathie, nommé ses émotions et réaffirmé les limites en cas de mauvais comportement, il est temps de remédier au conflit. Vous pouvez lui poser des questions telles que :
Ces phrases n’ont pas pour but de résoudre le problème à la place de l’enfant, mais bien le contraire. Elles l’aident à progresser dans sa réflexion, ses questionnements et ses solutions, afin qu’il développe son pouvoir personnel. Encore mieux, vous pouvez encourager votre enfant à proposer des idées, ou bien l’orienter vers une solution qui tienne compte des émotions des autres et des valeurs familiales.
Rédaction : L'équipe d'Alloprof Parents