Si vous me posez cette question, je vous répondrai à la blague :
Comment se déroule l’heure des devoirs à la maison?
Chez moi, il n’y a aucun bon moment pour faire les devoirs. Que ce soit le samedi matin, le dimanche après-midi ou les soirs de semaine, avant ou après le souper, mes enfants rouspètent toujours.

Chez mon amie, tout fonctionne comme sur des roulettes. Elle demande à sa fille de faire tous ses devoirs en une heure, le samedi matin.
Une heure par semaine et tout est réglé!
Ce scénario idéal a aussi fonctionné avec mes aînées, mais il est impossible à réaliser avec mes deux plus jeunes. Si je leur demande de se « débarrasser » de tous leurs devoirs de la semaine, un samedi ou un dimanche matin, elles ont l’impression que je leur demande de rédiger une thèse de doctorat de 400 pages. Une montagne à surmonter.
Les soirs de semaine, les filles sont fatiguées, et moi, je manque cruellement de patience. Il est donc préférable, pour la santé mentale de tout le monde, de faire un maximum de devoirs pendant la fin de semaine.
Je dois donc morceler la tâche pendant le weekend.
Je leur demande de faire « juste » un devoir le samedi matin, encore « juste » un le samedi soir, « juste » un autre le dimanche matin et un petit dernier le dimanche soir. Si nous avons une sortie, nous en faisons « juste » deux et gardons les autres pour les soirs de semaine.
Notez bien que le mot « juste » est très important dans notre approche et que nous évitons d’utiliser les verbes « se débarrasser » ou « en finir » même si, secrètement, on les pense très fort!
J’ai mis un certain temps à accepter que nous ne pourrions pas nous débarrasser des devoirs en une seule heure, le samedi matin. À accepter que le « moins pire » moment de mes enfants ne correspondait pas au « meilleur moment » pour moi. Pire encore, que ce fameux « bon moment » était en fait de « bons moments ».
Mais le jour où l’on accepte de conjuguer les devoirs au pluriel, et ce, tant dans le nombre de travaux que de périodes de travail, on réalise que le sujet responsable de cette tâche peut aussi être pluriel.
Vous me suivez?
Le devoir du samedi matin peut être supervisé par mon conjoint, celui du soir, par grand-maman, et celui du dimanche soir, par une sœur aînée. Cela allège non seulement ma tâche mais permet à mon enfant d’explorer d’autres types de pédagogies et… de niveaux de patience.
Mieux encore : mes filles ont découvert les préférences et les forces de chaque membre de la famille.
L’une va directement voir telle sœur pour un travail en univers social, tandis que l’autre consulte papa pour un devoir de science et maman pour un texte à écrire en français.
Le morcellement des devoirs en différentes périodes comporte donc ses avantages. À nous de savoir en tirer parti!