Ah, la rentrée à la maternelle! Un moment important et qui crée tout un mélange d’émotions! On se sent un peu doux-amer, notre fierté se mélangeant à la crainte. On regarde notre enfant, auparavant si petit, entrer dans la grande école.
Cette étape peut être encore plus anxiogène pour les parents qui ont des enfants aux besoins particuliers, comme ceux ayant un trouble du spectre de l’autisme, un déficit de l’attention, des difficultés de comportement, une déficience physique ou intellectuelle, etc.

Heureusement, que votre enfant se dirige vers une classe adaptée ou vers une classe régulière, toute une équipe sera là pour veiller à sa bonne adaptation. Je dirais même que ces personnes seront les mieux placées pour rassurer votre enfant, mais également votre cœur de parent!
Lors des premières semaines, l’équipe-école s’attarde à connaître les enfants, à identifier leurs forces et leurs défis, puis à bâtir un lien avec eux.
Sachez qu’éventuellement, pour les enfants à besoins particuliers, un plan d’intervention scolaire peut être élaboré. C’est un outil qui suit l’enfant tout au long de son parcours scolaire, aussi longtemps qu’il en aura besoin, et qui identifie des objectifs à atteindre, tout en listant les tactiques gagnantes avec lui. Il faut parfois attendre quelques mois avant de le créer, car l’école prend le temps de tester différentes tactiques avec l’enfant avant de les consigner dans ce plan. Le personnel scolaire saura vous guider tout au long de ce processus.
En attendant, voici quelques trucs qui peuvent faciliter la transition vers le milieu scolaire, que vous pouvez mettre en place de manière autonome :
Visiter les lieux de l’école avant la rentrée. C’est un grand classique pour une bonne raison, c’est très rassurant! Certaines écoles offrent la possibilité de visiter la classe quelques jours avant la rentrée officielle, mais si ce n’est pas possible, vous pouvez toujours visiter la cour d’école. Certains enfants, comme ceux étant sur le spectre de l’autisme, aiment particulièrement se familiariser avec les lieux physiques pour se rassurer. Une bonne astuce : lorsque vous serez sur place, prenez des photos pour pouvoir les regarder plus tard à la maison.
Rédiger un petit texte qui présente les principales caractéristiques de votre enfant. Notez ses forces, ses intérêts, ses défis et les méthodes ou les interventions qui fonctionnent généralement bien avec lui. Ceci sera un atout pour l’enseignant qui pourra s’y référer en début d’année!
Jouer à l’école avec votre enfant. Le jeu est une manière toute naturelle pour l’enfant de s’exercer à vivre de nouvelles expériences, pour apprendre ou pour gérer ses émotions. Vous pourriez donc jouer à prendre le transport, jouer à l’enseignant et à l’élève (en interchangeant les rôles!), jouer à manger à la cafétéria, jouer à prendre un rang, etc.
Identifier et valider les émotions de l’enfant. Encore trop petits pour comprendre tout ce qui se passe en eux, les enfants ont besoin qu’on les aide à reconnaître leurs émotions. En comprenant mieux ce qui se passe à l’intérieur d’eux, ils pourront faire face à ce nouveau défi avec plus d’aisance. Vous pourriez imprimer une série d’images représentant différentes émotions et avoir une discussion avec votre enfant avant que l’école commence et lors des premiers jours afin de bien cerner les émotions qu’il vit.
Se coller. Il a été démontré que se faire un câlin, se rapprocher, se regarder, se tenir par la main ou passer du temps de qualité ensemble permet de diminuer le stress grâce à la production d’une super hormone qui favorise le bien-être : l’ocytocine. Cette pratique aura un effet d’apaisement à la fois pour vous et pour votre enfant. Elle est donc à utiliser à volonté!
Petit rappel : vivre une transition n’est pas grave en soi. Les enfants, même ceux ayant des besoins particuliers, sont en mesure d’y faire face quand ils sont bien accompagnés. Bonne rentrée!