Famille séparée : quelques trucs pour surmonter les défis liés à l’école

Chronique
Nadia Gagnier

Nadia Gagnier

Au-delà de l’émission Dre Nadia, psychologue à domicile (Canal Vie), qui lui a valu la confiance du public, Nadia Gagnier a un parcours qui permet à tous de lui faire confiance! Détentrice d’un doctorat en psychologie, elle a plus de vingt ans d’expérience clinique. Depuis plusieurs années, elle présente des conférences et des formations professionnelles. C’est toujours avec douceur, humour et rigueur scientifique qu’elle vulgarise la psychologie... pour le bien de tous !

De nos jours, de nombreux enfants ont des parents séparés et vivent en garde partagée. Évidemment, à la suite d’une séparation, développer une bonne relation de coparentalité avec l’autre parent est souhaitable. Mais qu’est-ce que la coparentalité? Cela peut se résumer par une saine collaboration entre parents qui, malgré la séparation, répondent aux besoins de l’enfant, et ce, tout en étant cohérents d’un parent à l’autre. Grâce à leur bonne foi mutuelle, ils sont capables d’offrir à l’enfant une certaine stabilité et des milieux de vie sécurisants.

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Comment favoriser la réussite scolaire après un divorce ou une séparation?

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S’adapter, communiquer et s’organiser

Une garde partagée de l’enfant nécessitera donc adaptation, communication et organisation… surtout en ce qui concerne la sphère scolaire de sa vie. Voici quelques points qui pourraient régulièrement faire l’objet de discussions ou de recherche de solutions chez les parents afin de s’assurer de plus d’efficacité et de fluidité dans leur relation de coparentalité :

  • Encadrement des devoirs et leçons à la maison
    • À quel moment faire les devoirs et les leçons après l’école (ex. : avant ou après le souper; accorde-t-on une petite pause à l’enfant lorsqu’il revient de l’école, quelle routine met-on en place, etc.)?
    • Lorsque l’enseignant(e) remet un plan de travail le vendredi pour la semaine suivante, devrait-on prendre un moment durant le week-end pour faire des travaux scolaires (histoire d’alléger les soirs de semaine)?
    • Quel devrait être le niveau d’aide ou de supervision offert par les parents durant la période de devoirs? (ce dernier point serait à réévaluer chaque année, selon l’évolution du niveau d’autonomie de l’enfant)
  • Communications entre le personnel scolaire et les parents
    • Qui se présentera aux rencontres de parents? Est-ce qu’un des deux parents sera désigné pour cette tâche? Est-ce que les deux iront ensemble? Est-ce que ce sera variable, selon la disponibilité de chacun? De quelle façon celui qui y aura assisté rapportera-t-il les informations à l’autre parent (ex. : courriel, téléphone, rencontre)? 
    • Qui répond aux courriels de l’enseignante ou de la direction? Ce dernier s’assurera-t-il d’informer régulièrement l’autre parent de ces communications?
    • Qui se chargera de recevoir et de payer les factures, d’acheter les fournitures scolaires (service garde, effets scolaires, activités, etc.)?
  • Accessibilité aux effets scolaires de l’enfant
    • Que faire lorsque l’enfant oubliera un livre ou tout autre effet scolaire chez l’autre parent (ex. : ce dernier se déplace pour aller porter le matériel oublié ou, si possible, il numérise les pages nécessaires et l’envoie à l’autre parent)?
    • Aider l’enfant à se responsabiliser en affichant, chez chaque parent, la liste des effets à ne pas oublier d’apporter chez l’autre parent, à la fin de la semaine (effets scolaires, équipements pour les activités parascolaires, vêtements, etc.). 
       
Trucs et outils

Lorsqu’un certain fonctionnement général et des solutions sont prévus, cela permet d’éviter de paniquer ou, pire encore, de tomber dans le piège de chercher un coupable quand un problème survient.

Deux parents différents

L’objectif n’est pas que les deux parents aient exactement le même fonctionnement. Qu’ils soient ensemble ou séparés, ils resteront toujours deux êtres humains différents! Chaque année, les enfants s’adaptent à de nouveaux enseignants. Ils sont donc aussi capables de s’adapter aux différences entre leurs deux parents. Néanmoins, s’entendre sur de grands principes de façon rationnelle AVANT que des situations stressantes ne surviennent limitera les conflits et les escalades d’émotions.

La place de l’enfant

Enfin, dans ces discussions entre parents, il ne faut pas oublier de considérer les préférences et l’opinion de l’enfant… lui aussi peut trouver des solutions et avoir son mot à dire sur les routines qui fonctionnent le mieux pour lui! Et, plus il grandira, plus il assumera certaines de ces responsabilités avec autonomie. Les parents pourront alors espacer graduellement leurs communications, en étant fiers d’avoir bien collaboré, lorsque c’était nécessaire de le faire!