À la fin de la première étape, nous avons dû revoir le plan d’intervention de mon fils… déjà! C’est la troisième fois… Comme quoi, il faut toujours se réajuster!

Le plan d’intervention est le GPS, en quelque sorte, de la vie scolaire de Laurent.
C’est le meilleur moyen d’aller d’un point A à un point B sans trop de problèmes, disons. En ce qui nous concerne présentement, le point B est de compléter son secondaire 1.
Le ministère de l'Éducation nous présente le plan d'intervention comme un « gage de succès » au service de la réussite de l’élève pour lui permettre de « décrocher ses rêves ». Plutôt que de décrocher tout court? Oui, sans doute.
En 1979, dans un document intitulé L’école québécoise : énoncé de politique et plan d’action, le ministère de l’Éducation du Québec préconisait une éducation de qualité adaptée aux besoins des élèves. En 1988, la Loi sur l’instruction publique obligeait les commissions scolaires et les directeurs d’école à organiser des services en fonction des élèves handicapés ou en difficulté. L’élaboration d’un plan d’intervention, développé avec l’aide des parents et des spécialistes, était désormais garantie par la loi, si j’ai bien compris.
Maintenant, nous sommes en novembre 2017.
À la table, nous sommes six, soit ma femme et moi, la directrice responsable du plan d’intervention, la titulaire de la classe de mon fils, l’éducatrice spécialisée et une autre intervenante.
On nous dresse un portrait de la situation actuelle puisqu’au moment d’écrire ces lignes, l'étape est sur le point de prendre fin… sur de mauvaises notes! Impérativement, il faut réajuster le plan d’intervention.
Qu’est-ce qu’on retrouve dans ce précieux document?
Trois volets : apprentissage, fonctionnement et orientation. Ces derniers exposent les besoins de l’élève dans le but d’assurer sa réussite. Par exemple, Laurent a besoin d’être soutenu au niveau de son attention. Autrement, il risque de faire de trop longues promenades sur la Lune et de manquer les explications de l'enseignant.
Il a également besoin d’être rassuré dans sa sécurité. Au début de l'année, des travaux de rénovation l’ont obligé à revoir son orientation dans l’école. Ça peut sembler idiot à première vue, sauf que Laurent a une routine tellement calculée et tellement précise que le moindre changement peut le perturber pendant des semaines!
Le plan d'intervention met aussi l'emphase sur les capacités de l’élève, celles qui lui permettront d'arriver à ses fins. Autrement dit, ses points forts.
La seconde partie du plan d’intervention met en relief les objectifs à atteindre.
Dans le cas de Laurent, il y en a trois… avec beaucoup, beaucoup de moyens et de stratégies à mettre en oeuvre pour arriver à dire « mission accomplie »!
Finalement, on passe à la période de questions et aux signatures.
J’ignore ce qui en est pour les autres, mais le plan d’intervention ne nous est jamais présenté dans le cadre d’une partie de plaisir. C’est vrai que ces rencontres ne sont jamais une partie de plaisir. C’est vrai aussi que le temps n’est pas au niaisage puisque l’avenir de Laurent dépend de ce plan.
Le potentiel de l’élève est-il pris en compte dans l’élaboration du plan d’intervention? Sans doute que oui. Enfin… J’ESPÈRE QUE OUI! C’est à suivre lors de ma prochaine chronique.