Mon enfant a peur d’échouer son secondaire

Chronique
Sandy Nadeau

Sandy Nadeau

Mère de trois adorables enfants débordant d’énergie et professeure au département d’enseignement au préscolaire et au primaire de la Faculté d’éducation de l’Université de Sherbrooke, je baigne dans l’univers de la collaboration école-famille-communauté à la fois dans ma vie personnelle et professionnelle. Ayant enseigné dans des classes ordinaires et spécialisées dans une diversité de milieux, je m’intéresse aux influences que peut avoir le milieu familial sur la réussite de l’élève et à ce qui permet de soutenir les familles dans l’accompagnement de leur enfant dans son parcours scolaire.

Mon enfant a peur d’échouer son secondaire

Que ce soit à cause de difficultés persistantes ou par manque de motivation, en bout de course, plusieurs jeunes craignent être incapables de terminer leur secondaire. C’est d’ailleurs le cas de l’un de mes enfants. Voici comment je m’y prends pour l’aider à persévérer et à retrouver confiance en ses capacités.

Les meilleures cartes à jouer

Pour commencer, je mets un point d’honneur à discuter avec mon enfant tous les jours, dès son retour de l’école. Je lui pose des questions sur ce qui s’est passé dans ses cours (ses apprentissages, ses activités ou ses projets), mais aussi en dehors (sa relation avec ses amis ou ses activités parascolaires). Cela me permet de faire le suivi de ce qu’il vit. Puisque je connais ses joies, ses déceptions et ses questionnements, il se sent davantage écouté, encadré et soutenu face à ses difficultés.

Ensuite, parce que je sais que mes propos teintent ses pensées, je valorise l’éducation au maximum. Je saisis toutes les occasions qui me sont offertes pour souligner l’importance des apprentissages et de l’obtention du diplôme, car s’il le croit aussi, il est probable qu’il s’engage davantage dans ses études.

Finalement, je discute de l’avenir avec mon enfant et je l’encourage à identifier ce qu’il désire faire dans le futur pour qu’il y oriente ses efforts. Je lui demande souvent : « Que désires-tu faire plus tard? Que prévois-tu faire après tes études secondaires? Etc. ». Je l’invite aussi à se fixer des objectifs réalistes et je l’aide à déterminer les étapes à franchir pour qu’il puisse les atteindre.

Aider l’enfant à persévérer

Face aux bons coups, je l’encourage et le félicite pour différentes raisons comme : 

  • sa présence assidue en classe, 
  • l’avancement d’un travail, 
  • la présentation d’un projet,
  • l’obtention d’un résultat répondant à ses attentes, 
  • etc. 

Je n’attends pas nécessairement qu’il atteigne un objectif important pour le féliciter. Je souligne chaque petite réussite afin de l’encourager tout au long de son cheminement.


Face à une difficulté, il m’arrive de l’aider dans sa compréhension du contenu ou pour le développement d’une nouvelle méthode de travail. Lorsque je ne me sens pas en mesure d’y parvenir, ou qu’il n’est pas ouvert à mon aide, je l’oriente plutôt vers d’autres ressources et je l’invite à : 

Face à une déception, j’évite d’opter pour un discours moralisateur ou des mesures punitives. Je tente plutôt d’être compréhensive et de le soutenir dans sa réflexion. Je lui pose des questions comme : 

  • Que s’est-il passé?
  • Que pourrais-tu faire différemment la prochaine fois?
  • Etc. 

Je cherche ainsi à le guider pour qu’il en vienne à bonifier ses méthodes d’étude et de travail.

Explorer différentes avenues

Des salons de l’emploi et de l’éducation virtuels nous ont permis d’explorer les domaines liés à la formation professionnelle afin d’y voir plus clair. J’ai été surprise par la diversité de cheminements scolaires et professionnels offerts pour répondre aux intérêts des jeunes et leur permettre ainsi d’accéder au marché du travail.

Plusieurs raisons peuvent mener à opter pour un parcours professionnel. S’il choisit un tel parcours (DEP), il pourra ensuite accéder au marché du travail ou, s’il le désire, poursuivre au niveau collégial.

Si mon enfant a besoin d’être guidé dans sa réflexion, je sais qu’il peut rencontrer un conseiller d’orientation à l’école qui l’aidera à identifier ce qu’il désire faire en fonction de son profil et de ses intérêts, à se donner un objectif et à établir un plan pour y parvenir.

Au bout du compte, l’important, c’est que mon enfant aime ce qu’il fait et qu’il s’épanouisse.

Collaborateurs

Rédaction : Sandy Nadeau