
L’alimentation ne fait pas que combler notre appétit, elle pèse lourd sur la balance des émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine, représentant plus d’un tiers de celles-ci. Du choix des aliments à nos habitudes de consommation, chaque fourchée à un impact colossal sur l’empreinte carbone de notre assiette. Cependant, il peut devenir difficile de naviguer parmi les nombreuses informations à ce sujet. Doit-on privilégier les aliments biologiques ou locaux? Réduire la consommation de viande ou opter pour des achats en vrac? Quels sont les facteurs les plus influents? Voici quelques conseils pour vous aider à prendre des décisions éclairées à la maison.
Selon Équiterre, les déchets liés à l’alimentation représentent aisément le tiers de notre sac à ordures. Au Canada, c’est 11 millions de tonnes d’aliments qui sont jetées chaque année. Réduire ou même éliminer le gaspillage alimentaire est parmi les actions individuelles à privilégier pour réduire son impact environnemental. Pour obtenir des ressources et outils pertinents pour prévenir le gaspillage alimentaire, consultez cette fiche d’Équiterre sur le sujet.
Pour apprendre en famille dans un contexte ludique, essayez Climatomenu, un jeu éducatif pour réfléchir au gaspillage alimentaire et aux choix que nous devons faire, de l’épicerie à notre assiette.
Afin de minimiser l’influence de notre alimentation sur le climat, il est préférable de restreindre la consommation de certains produits plutôt que de se focaliser sur leurs attributs (biologique, local, équitable ou de saison). Le secteur de l’élevage nécessite une importante quantité d’eau en plus de contribuer à 14,5 % des GES d’origine humaine. En remplaçant les produits provenant de l’élevage bovin par des protéines végétales ou même des viandes blanches comme le poisson ou le poulet, on réduit considérablement l’empreinte carbone de nos repas.
En alimentation, tout n’est pas blanc ou noir, mais plutôt nuancé. Par exemple, en plein hiver, est-il préférable de choisir une tomate des champs bio du Mexique ou une tomate du Québec cultivée dans une serre chauffée aux énergies fossiles? Aimez-vous mieux acheter des lentilles non bio du Québec, ou des lentilles bio venant de Chine? Est-il plus judicieux d’opter pour des légumes en vrac plutôt que ceux emballés, en tenant compte de la conservation prolongée qu’offre l’emballage? Certaines questions n’ont pas de réponses claires associées. Il faut peser les pour et les contre, puis prendre des décisions en fonction de ses valeurs.
Pour vous guider dans vos réflexions, voici nos meilleures recommandations de ressources :
Équiterre, fiches-recettes sur les fruits et légumes du Québec (voir aussi les autres fiches pour alimenter votre réflexion)
Dossier spécial | La littératie alimentaire : puissant levier de changement social, 100°
Tout comme dans bien d’autres domaines, l’adoption d’habitudes écoresponsables en famille a des impacts positifs sur la santé des membres de celle-ci. Par conséquent, opter pour une alimentation durable va bien au-delà de la réduction de notre impact environnemental. C’est aussi un choix puissant qui influence directement notre bien-être individuel et collectif.