Comment améliorer la gestion des matières résiduelles familiales

Chronique
Marie-Ève Lachance-Foisy.

Marie-Ève Lachance-Foisy

Marie-Ève participe activement à la mission principale du Lab22 de propulser l’écoresponsabilité et l’écocitoyenneté dans les écoles secondaires du Québec depuis avril 2022 en tant que conseillère à la transition écologique. Son cheminement, qui a débuté par l’obtention de son baccalauréat en études de l’environnement, lui a fait découvrir l’ampleur de l’interconnectivité des enjeux environnementaux et sociaux ainsi que l’importance de passer à l’action. Fascinée par la nature et les relations humaines, Marie-Ève combine ses deux passions dans son rôle de conseillère auprès des membres des communautés éducatives qu’elle accompagne. Elle trouve beaucoup de sens à transmettre et à encourager l’émergence du sentiment fort qui nous remplit lorsqu’on unit nos efforts en faveur d’une cause qui nous concerne toutes et tous.

Octobre, mois de la gestion des matières résiduelles.

Au Québec, nous devons bien sûr apprendre à mieux, mais surtout à moins consommer. Il faut admettre qu’il est difficile de résister à la facilité de se procurer un nouvel article à moindre coût, d’autant plus que l’omniprésence de la publicité suscite en nous un désir grandissant de toujours posséder plus. Néanmoins, la course à la croissance ne peut indéfiniment se poursuivre, puisque nous vivons dans un monde de ressources finies. Il est de notre devoir de développer des stratégies pour éviter la surconsommation.

En 2021, la quantité de matières résiduelles générées par personne au Québec s’élevait à 716 kg. De plus, notre belle province continue de s’éloigner de son objectif de réduction en générant toujours plus de déchets. Il est donc impératif de cultiver la réflexion sur notre mode de vie et de s’éveiller collectivement au fait qu’ensemble, nous pouvons en faire beaucoup pour produire moins.

Connaissez-vous les 3RV? Il s’agit d’un concept qui permet de repenser sa consommation au quotidien. Au Lab22, on pousse même l’audace et la réflexion jusqu’au 5RV : refuser, réduire, réutiliser, réparer, recycler et valoriser!

Voici 6 façons originales d’intégrer ces concepts au quotidien :

REFUSER de céder à toutes les demandes de votre enfant qui navigue sur les réseaux sociaux, le tremplin de la surconsommation. Les réseaux sociaux nourrissent inconsciemment ce désir du « toujours plus », et les jeunes sont des cibles idéales. N’hésitez pas à refuser l’achat d’une énième paire de chaussures ou à refuser l’échange de téléphone cellulaire pour la nouvelle version « au même prix », et surtout, expliquez bien les raisons derrière votre refus.

RÉDUIRE la quantité de produits transformés dans la boîte à lunch (souvent suremballés… pensons aux barres tendres!) et redécouvrir les plaisirs de cuisiner avec votre enfant. En fait, il y a une infinité de façons de limiter ses déchets au quotidien. D’ailleurs, du 20 au 29 octobre, le Québec célèbre la Semaine québécoise de réduction des déchets. Rendez-vous sur le site de l’événement pour en savoir plus!

RÉUTILISER ce que nous avons déjà. Ça peut paraître logique, mais ce n’est pas si facile! Trop souvent, à la rentrée, nous avons le réflexe d’acheter neuf, alors que les marchés alternatifs abondent (Marketplace, Vinted, les friperies, Kijiji, etc.). Privilégiez ceux-ci avant de vous tourner du côté de l’achat neuf.

RÉPARER les fermetures à glissière du sac d’école, les semelles de bottes qui se détachent, les appareils électroniques, les cartables, etc. De nos jours, il existe énormément de tutoriels pour réparer nos objets du quotidien. Autrement, au risque de vous surprendre, les couturiers(ères) et les cordonniers(ères) existent encore!

RECYCLER. Au Québec, les mythes et idées préconçues sur le recyclage abondent. Pour vous aider à démêler le vrai du faux, nous vous recommandons ce court article du journal Le Soleil. Également, pour se tenir au courant, l’application de Recyc-Québec Ça va où? offre de précieux conseils selon votre géolocalisation afin d’adopter de bonnes habitudes de gestion des matières résiduelles. Une autre façon de combattre les fausses croyances serait de vous abonner aux pages de Tricentris sur les réseaux sociaux. Cet important centre de tri au Québec propose du contenu sympathique et pertinent. C’est une excellente manière de s’informer au quotidien et de dynamiser son fil d’actualité. Recyc-Québec offre également du très bon contenu.

VALORISER les résidus organiques. Évidemment, il vaut mieux réduire les portions que de mettre au compost ce qui a été gaspillé. Il ne faut pas oublier que composter n’annule pas le gaspillage. Évidemment, plusieurs pertes sont difficilement évitables (épluchures, noyaux, etc.). Les services de collecte du bac brun s’étendent au Québec et il est de notre devoir de les apprivoiser, car nos sites d’enfouissement se remplissent trop rapidement. À Montréal, 55 % des déchets enfouis sont des matières organiques. Plus de la moitié de ce qui s’accumule dans nos sites d’enfouissement pourrait donc être valorisé!

« Le compost, ça pue! » En fait, lorsque c’est bien fait, le compost ne pue pas et n’attire pas la vermine! Bien des solutions existent aussi pour contrer ces effets. Devenez des pros du bac brun avec ces trucs et astuces, et informez-vous auprès de votre municipalité pour plus de détails.