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Zone d’entraide

Question de l’élève

Primaire 6 • 6m

Je peut savoir le mode de vie des Acadiens?

Histoire
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Explications (2)

  • Explication d'Alloprof

    Explication d'Alloprof

    Cette explication a été donnée par un membre de l'équipe d'Alloprof.

    Options
    Équipe Alloprof • 6m

    Salut à toi!

    Merci pour ta question :)

    Si je comprends bien ta question, tu souhaites avoir des informations sur le mode de vie des Acadiens à l'époque de la déportation? Tu pourras trouver quelques informations par ici:

    J'espère que ça répond à ta question! N'hésite pas à nous réécrire si jamais tu veux préciser ta question :)

    Bonne soirée!

    Ariane

  • Options
    Primaire 5 • 6m

    Salut Framboise !

    Les anciens Acadiens s'adonnaient à la culture, à l'élevage, à la chasse, à l'exploitation forestière et à la pêche. Les nombreux tonneliers signalés dans les recensements empaquetaient le poisson salé pour l'expédition en France.   

       Durant les longs hivers, les Acadiens tissaient leurs étoffes, avec la laine de leurs moutons ou avec le lin, récolté en abondance, surtout dans la région de Grand-Pré. Les anciens Acadiens préparaient eux-mêmes leur cuir et fabriquaient leurs propres chaussures de même que les harnais, qu'ils imbibaient d'huile afin de les rendre imperméables. Ils faisaient leur propre savon et la chandelle dont ils s'éclairaient. Étant d'une grande habileté à manier la hache et le ciseau, ils fabriquaient leurs meubles rustiques et des outils en bois.   

       Au printemps, les anciens Acadiens faisaient du sucre d'érable et de la bière d'épinette dont ils étaient très friands. Bien que, par leur propre industrie, ils se fournissaient d'une grande variété d'objets d'utilité courante, ils devaient néanmoins se procurer à l'étranger les métaux en barre, les armes et munitions, le sel, certaines étoffes, de même que les marchandises d'importation, dont ils se servaient dans leur commerce des fourrures avec les Indiens.   

       Le vert, le bleu et le noir étaient les seules teintures à leur portée. Pour obtenir des garnitures rouges, surtout pour leurs robes et leurs manteaux, les Acadiennes se procuraient des étoffes anglaises qu'elles charpissaient en défesures, cardaient, filaient et tissaient sur leurs rustiques métiers.

    L'instruction chez les Acadiens

    Sous le régime français, soit jusqu'en 1713, une quarantaine de religieux et de prêtres séculiers vinrent en Acadie. Ils furent tout à la fois directeurs de conscience, ministres du culte, guides politiques, arbitres dans la plupart des litiges d'intérêt privé et aussi instituteurs.   

       En 1701, une école fut ouverte à Port-Royal, sous la direction de soeur Chausson, religieuse de la Congrégation de la Croix, qui était venue directement de France. La première école régulière fut cependant fondée à Port-Royal, en 1703, par le père Patrice René. Une autre école sera établie plus tard à Saint-Charles-des-Mines (Grand-Pré), par I'abbé Louis Geoffroy.   

       Avant l'ouverture de ces écoles, les missionnaires s'étaient fait instituteurs, pour enseigner à lire et à écrire aux jeunes Acadiens qui offraient les meilleures dispositions. Il arriva aussi que plusieurs Acadiens, parmi les plus fortunés, envoyèrent leurs enfants parfaire leur instruction en France.   

       Il y eut aussi en Acadie plusieurs notaires. Signalons maître Domanchin, qui exerçait, dés 1651, les fonctions de substitut de notaire et garde-notes ; Guillaume LeBet fut, vers la même époque, grand-prévost de justice en Acadie; Claude Petitpas remplissait, en 1680, les fonctions de greffier et de notaire royal; maîtres Couraud et Loppinot exercèrent leur profession à Port-Royal, entre 1690 et 1710.   

       Dans la région de Grand-Pré, il y eut le notaire Alain Bujeaut qui s'établit près de son beau-père, Pierre Melanson, vers 1696. Plus tard, nous y voyons le notaire Alexandre Bourg et le notaire René LeBlanc, immortalisé par Longfellow, dans son poème Evangéline. Alexandre Bourg et René LeBlanc avaient sans aucun doute étudié en France. Enfin, le notaire Louis de Courville exerça sa profession en Acadie, notamment dans la région de Beaubassin, à Beauséjour, en 1754 et 1755. Dans la masse des papiers de ce tabellion, qui pratiqua sa profession à Québec, de 1756 à 1758, puis à Montréal, de 1758 à 1781, il se trouve dix-sept contrats, les seuls, peut-être, qu'il dressa en Acadie.


    Rameau de Saint-Père, dans l'ouvrage déjà cité, trace un vivant portrait des anciens Acadiens. "Leurs joies, écrit-il, étaient celles du foyer domestique et, au dehors, les courses violentes et les pêches hardies. Ils aimaient les fêtes de I'église, les longues guirlandes des processions fleuries et les chants solennels, auxquels répondait la grande voix de l'océan.   

       "Dans les veillées, ils retrouvaient encore quelques vieilles chansons de France, au milieu des joyeux propos, des récits de chasse et de flibuste. D'autres fois, songeurs solitaires, ils éprouvaient, aux accords mélancoliques de la mer, ces méditations rêveuses que la religion éveille dans les âmes les plus simples, aussi bien que chez les grands esprits. Ils en faisaient des légendes et des chants populaires et c'est dans ces premières ébauches de la vie intellectuelle que Longfellow a puisé l'idée-mère d'Évangéline, ce chefd'oeuvre charmant.   

       "Les caractères, cependant, n'étaient pas toujours faciles, parmi ces hommes grossiers, que venaient souvent aigrir les difficultés au milieu desquelles ils vivaient. Ils n'étaient pas exempts des défauts propres à la race française et que l'on retrouve partout où elle s'établit : une certaine légèreté d'esprit, qui s'inspire plus volontiers des impressions présentes que des provisions d'avenir ; une vanité individuelle, féconde pour quelques hommes qu'elle pousse aux grandes actions, mais qui, dans le commun de la vie, nous rend souvent insupportables les uns aux autres; peu de subordination, à moins qu'elle ne soit imposée par la force ou l'entraînement ; enfin, un grand amour de la critique et du commérage, avec une jalousie innée de ses voisins, suites abusives de notre trop grande sociabilité..."   

       "Dans l'église, ils se groupaient moralement et matériellement. Ses Fêtes étaient presque les seules Fêtes de ces braves gens. Ils s'enthousiasmaient de ces mélodies, de ces cérémonies pompeuses, de ces réjouissances champêtres, dans lesquelles ils se comptaient, s'y retrouvaient plus sûrs les uns des autres, unis dans une même idée, une même confiance et une même sincérité sous I'oeil de Dieu tout-puissant.   

       "C'est alors que leur curé trouvait, chez ces hommes rudes et grossiers, les esprits les mieux disposés à s'assouplir sous ses remontrances et à s'associer dans une action commune."   

       A défaut de routes carrossables, les rivières constituaient leurs principales voies de communication à l'intérieur des terres. Durant la belle saison, ils se servaient de canots d'écorce de bouleau, de leur fabrication. L'hiver, sur la glace, Ils pouvaient franchir de grandes distances au moyen de raquettes ou de traîneaux.   

       Les travaux des champs et des bois se faisaient en commun. En hiver, durant les longues veillées, alors que les bûches d'érable et de hêtre brûlaient lentement dans la cheminée, les Acadiens se livraient aux joies de I'hospitalité. Ils se réunissaient entre parents, amis et voisins, racontaient des histoires de la vieille France, que seuls les plus âgés avaient connue. Ils entonnaient les vieilles chansons d'autrefois, dansaient des danses rustiques et entretenaient ainsi la flamme vive de la sociabilité et de I'hospitalité française, dont sont encore marqués leurs descendants de nos jours.   

       C'est ainsi que se précisa l'idée de la patrie acadienne, parmi les fils et les petits-fils des premiers colons français arrivés en Acadie. Deux ou trois générations, parfois quatre, avaient déjà contribué à la formation d'un peuple distinct, possédant des coutumes et des traditions qui lui étaient propres. Le sentiment de la patrie acadienne avait pénétré leur âme. L'amour du sol acadien était entré dans leur coeur. Ils étaient devenus des Acadiens. 

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