Quelques pistes pour faire de l'éducation relative à l’environnement

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Dans le contexte complexe et en constante évolution du milieu de l’enseignement, l’éducation relative à l’environnement (ERE) se positionne comme une précieuse alliée pour améliorer les conditions d’apprentissage des jeunes. En effet, elle contribue à renforcer les intérêts, la persévérance et la motivation des élèves. De plus, ses approches pédagogiques étant bien alignées avec les objectifs de l’éducation québécoise, l’ERE vient soutenir la construction d’une vision du monde, structurer l’identité et développer le sentiment de pouvoir agir des jeunes. (Centr’ERE, 2019)

Selon l’ONU, l’éducation est reconnue comme étant le meilleur moyen de lutter contre les changements climatiques. (ONU, 2023) Malgré la reconnaissance croissante de l’importance de l’ERE, le secteur de l’éducation est confronté à de nombreux défis; les justifications pour éviter l’investissement de temps et d’efforts dans cette approche sont nombreuses. Pour vous aider à surmonter ces barrières, voici cinq réponses aux freins fréquemment nommés. Nous espérons que cela vous encouragera et inspirera un changement significatif dans votre manière d’aborder l’ERE en classe.

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« Je ne m’y connais pas assez. »
« Je ne sais pas par où commencer. »
« J’ai de la difficulté à voir les liens avec ma matière. »
« J’appréhende les émotions que ça pourrait générer. »
« Je manque de temps. »

« Je ne m’y connais pas assez. »

Les enseignantes et les enseignants se sentent souvent freinés par le fait qu’ils ne sont pas des spécialistes en environnement et qu’ils n’ont pas de formation sur le sujet. Pourtant, comme le mentionne David Rousseau, enseignant de science et conseiller pédagogique en ERE au Collège Jean-Eudes, « il n’y a aucune connaissance de base. Il ne faut surtout pas attendre de tout savoir avant de débuter. Notre bagage de connaissances peut se construire au fur et à mesure que nous expérimentons l’ERE avec les élèves. Donnez-vous le droit à l’erreur et soyez curieux dans votre démarche d’acquisition de connaissances. »

Pourquoi ne pas commencer en allant faire un tour sur la section spéciale ERE du Collège Jean-Eudes? Vous pourrez y trouver plusieurs renseignements pertinents pour vous aider à vous lancer.

« Je ne sais pas par où commencer. »

Nos trucs en rafale :

Trouvez une porte d’entrée environnementale qui suscite votre propre intérêt et qui est en lien avec votre relation à vous-même, aux autres ou au monde qui vous entoure.
Commencez par de petits projets qui sont facilement réalisables dans le cadre de votre cours.
Tentez l’expérience même si ce n’est pas parfait.
N’ayez pas peur de vous mettre à risque. Les jeunes peuvent être complices de ces expérimentations. Elles et ils peuvent inspirer des initiatives et y participer à part entière.
N’hésitez pas à recourir aux actrices et acteurs du milieu et aux personnes animatrices des ONG spécialisées, des musées ou des parcs pour proposer des rencontres, des conférences, des visites ou des ateliers à l’école. On peut alors apprendre en même temps que les élèves.

Voici un lien vers la banque de ressources du Lab22, où vous trouverez toutes sortes de ressources pour inclure l’ERE dans vos classes.

« J’ai de la difficulté à voir les liens avec ma matière. »

De par sa nature transversale, l’environnement trouve sa place dans toutes les matières enseignées à l’école. Bien sûr, le contenu de certaines matières est plus explicitement lié à l’ERE (science et technologie, univers social, culture et citoyenneté québécoise), mais elle peut aussi s’intégrer dans les autres matières tout en s’inscrivant dans le développement des compétences disciplinaires.

En langues, on peut proposer des lectures, des rédactions, des présentations orales ou des débats sur des thématiques environnementales.
En mathématiques, on peut faire une étude de l’origine de nos vêtements. (SAÉ UQAM)
En arts, les jeunes peuvent identifier et employer différents modes de représentation de l’espace en observant leur environnement extérieur. (SAÉ « Question de perspective », Fondation Monique-Fitz-Back, 2021)
Les cours d’éducation physique sont l’occasion parfaite pour faire vivre aux élèves des expériences de connexion à la nature, pour discuter de l’impact de nos choix alimentaires ou encore pour explorer différentes options de transport actif. (SAÉ « Les délaissés », 2013)

« J’appréhende les émotions que ça pourrait générer. »

Pour contrer cet enjeu, allez faire un tour sur la chronique de novembre qui donne des outils visant à transformer l’écoanxiété en écoespoir.

« Je manque de temps. »

C’est normal… et c’est le cas de beaucoup de profs! Pour rentabiliser votre temps, proposez à vos collègues des moments d’échange pour partager ce que vous faites et mettre en commun votre matériel pédagogique. Aussi, vous pourriez sensibiliser votre direction à l’importance de promouvoir l’ERE et demander d’avoir du temps reconnu à votre tâche pour réaliser des activités en ERE.

Si cette chronique a réussi à susciter ne serait-ce qu’un soupçon d’intérêt en vous, elle saura assurément convaincre vos élèves. Les possibilités infinies qu’offre l’éducation relative à l’environnement peuvent transformer votre perception, faisant de l’environnement une source nouvelle et enrichissante d’inspiration pour votre enseignement! Pour encore plus de ressources sur l’ERE, allez jeter un coup d’œil à notre fiche thématique sur le sujet.

Autrice

Marie-Ève Lachance-Foisy - Marie-Ève participe activement à la mission principale du Lab22 de propulser l’écoresponsabilité et l’écocitoyenneté dans les écoles secondaires du Québec depuis avril 2022 en tant que conseillère à la transition écologique. Son cheminement, qui a débuté par l’obtention de son baccalauréat en études de l’environnement, lui a fait découvrir l’ampleur de l’interconnectivité des enjeux environnementaux et sociaux ainsi que l’importance de passer à l’action. Fascinée par la nature et les relations humaines, Marie-Ève combine ses deux passions dans son rôle de conseillère auprès des membres des communautés éducatives qu’elle accompagne. Elle trouve beaucoup de sens à transmettre et à encourager l’émergence du sentiment fort qui nous remplit lorsqu’on unit nos efforts en faveur d’une cause qui nous concerne toutes et tous.