Comment aider l’enfant mauvais perdant à l’école?

Rares sont les gens qui aiment perdre. Cependant, lorsque la défaite rime avec la colère, ce n’est plus du jeu. Souvent, ce type de comportement est lié à un manque de confiance en soi. Pour aider votre enfant à reconnaître sa valeur, vous pouvez :

• le laisser gagner de temps en temps afin qu’il vive de petits succès;
• lui rappeler qu’il a toujours la même valeur à vos yeux, qu’il perde ou qu’il gagne;
• lui exprimer toute votre fierté quand il a bien fait, et ce, même s’il perd;
• souligner ses bonnes réponses dans une évaluation scolaire, même si sa note est décevante;
• etc.

Votre enfant sait qu’il est mauvais perdant, il l’entend souvent. Cependant, est-il capable de dire pourquoi il se met dans des états pareils? En l’invitant à nommer ses émotions, vous l’aidez à mieux gérer ses réactions. C’est donc là que commence son travail d’enquêteur! Pour lui permettre de trouver la raison derrière ses agissements, vous pouvez l’inviter à :

• verbaliser ce qu’il ressent (ex. : de la gêne, de la honte, de la colère);
• dessiner l’émotion qui l’envahit au moment de la défaite;
• poser des questions sur son ressenti lorsqu’il gagne (ex. : il se sent compétent, il pense que vous l’aimez plus);
• etc.

Une fois que votre enfant a trouvé réponse à ses questions, vous pouvez débuter avec lui un travail de réflexion qui porte sur les idées fausses, en plus de chercher des stratégies pour mieux vivre la défaite. Par exemple, vous pouvez lui dire quelque chose comme ceci :

• « Tu crois que je t’aimerai moins si tu es dernier, mais tu te trompes. Mon amour pour toi est comme l’univers : infini. La prochaine fois, si tu perds, ferme les yeux et imagine la grandeur et la couleur de mes sentiments pour toi ».

Remettre une situation en perspective, ça ne veut pas dire la banaliser. Il s’agit plutôt de lui redonner la bonne proportion dans le contexte. À titre d’exemple, si votre enfant est en crise parce qu’il ne réussit pas sauver son jardin dans Potager en péril, vous pouvez :

• écouter ce qu’il a à dire;
• tourner la situation à la blague (ex. : « Je sais que tu es triste, mais puisque tes carottes sont cuites, il est peut-être temps de mettre le jeu de côté et d’aller manger? »);
• établir une échelle de gravité (ex. : « Sur une échelle de 1 à 5, dis-moi comment ta défaite va affecter ta soirée, ta nuit, ta journée de demain, etc. »);
• etc.

Au-delà du résultat, le plus important, c’est de passer du bon temps. Aimer ce que l’on fait dans les loisirs comme à l’école ou au boulot, c’est l’une des clés de la réussite et de la persévérance. Du coup, pour valoriser le plaisir aux yeux de votre jeune, vous pouvez :

• exprimer votre joie de passer du temps en famille;
• demander à tous les joueurs le moment qu’ils ont préféré;
• faire un tour de table pour découvrir ce que chacun a gagné à jouer… malgré la défaite (ex. : développer sa patience, découvrir une nouvelle stratégie pour gagner la prochaine partie);
• etc.

Les enfants sont notre miroir. Ils ont tendance à reproduire nos plus belles actions comme nos mauvais plis, jusqu’à imiter notre manière de perdre ou de gagner. Conséquemment, pour que nos enfants soient bons joueurs, il faut montrer l’exemple. Même si vous détestez perdre, vous pouvez essayer de :

• garder le sourire;
• accepter la défaite la tête haute et féliciter le gagnant;
• prendre les choses avec philosophie (ex. : « Je ferai mieux la prochaine fois », « Une de perdue, dix de gagnées »);
• etc.