Comment aider mon enfant à développer sa pensée critique

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Avec la quantité phénoménale d’informations que votre enfant reçoit chaque jour, à l’école et à la maison, cela peut être un défi de démêler le vrai du faux. Heureusement, il existe une compétence qu’il est possible de développer pour l’aider à faire le tri dans tout ça : la pensée critique. En plus d’être l’une des compétences transversales, la pensée critique est essentielle pour de nombreux apprentissages scolaires, notamment en éthique et culture religieuse ou encore en écriture. Également, elle aidera votre jeune à s’investir dans sa communauté et à prendre de bonnes décisions lors de situations difficiles. Voici 5 trucs pour stimuler cette compétence.

Faire réfléchir son enfant plutôt que lui donner la réponse

Parfois, quand notre enfant pose une question, on a tendance à lui répondre aussitôt avec la bonne réponse. Toutefois, pour lui apprendre à réfléchir par lui-même, vous pouvez aussi lui retourner la question. Par exemple :

  • Question : Pourquoi est-ce que je suis obligé d’aller à l’école?
  • Réponse : Que penses-tu qu’il pourrait arriver si tu ne savais pas tout ce que tu apprends à l’école?

Ainsi, votre enfant doit réfléchir et peser par lui-même les avantages et les conséquences des situations, ce qui est la base de la pensée critique.

Encourager sa curiosité naturelle

Parfois, un enfant très curieux, ça peut être exaspérant. Mais la curiosité est une habileté essentielle à la pensée critique! En effet, elle permet d’explorer toutes sortes de solutions possibles et d’amasser le maximum d’informations avant de prendre une décision. Voici quelques suggestions pour stimuler sa curiosité :

  • faire une course à la réponse sur Internet (un joueur pose une question et le premier qui trouve la bonne réponse gagne. Plus les questions sont farfelues, mieux c’est!);
  • emprunter des livres aléatoirement à la bibliothèque;
  • faire des journées thématiques à la maison;
  • encourager son enfant à faire des expériences scientifiques à la maison;
  • etc.

Utiliser la fiction

Rien de mieux que la fiction pour exercer sa pensée critique. Pourquoi? Parce que votre enfant se sentira moins menacé que si c’était la réalité et n’aura pas peur de faire des erreurs. La fiction peut se retrouver dans les livres, mais aussi dans les films, le théâtre ou encore la musique! Vous pouvez, par exemple :

  • questionner votre enfant par rapport aux agissements d’un personnage;
  • lui demander de justifier son appréciation d’une œuvre;
  • l’encourager à faire des parallèles entre l’histoire et la vraie vie;
  • travailler les notions de bien et de mal;
  • etc.
Le saviez-vous

La lecture est l’activité tout indiquée pour faire réfléchir. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter l’article Comment peut-on se servir de la lecture pour apprendre à réfléchir?

Parler d’actualité

Peu importe la période de l’année, il y a toujours des événements qui surviennent dans l’actualité. Ceux-ci peuvent servir de prétextes pour encourager votre enfant à forger son opinion en faisant appel à sa pensée critique. En plus, vous lui offrez la chance de découvrir de nouvelles passions et d’observer comment ses apprentissages scolaires lui permettent de mieux comprendre la vie de tous les jours. Voici quelques événements récurrents que vous pouvez utiliser pour susciter un intérêt envers l’actualité :

  • des élections;
  • un conflit à l’international;
  • une découverte scientifique;
  • une catastrophe météorologique ou environnementale;
  • l’adoption d’une nouvelle loi;
  • etc.

Exercer son inhibition

Enfant comme adulte, lorsqu’on doit répondre à une question dans un court laps de temps, on a tendance à laisser parler son intuition… bien qu’elle ne soit pas toujours le meilleur guide. Le cerveau humain fonctionne sur deux vitesses :

  1. La vitesse rapide, ou automatisée, qui sert à prendre des décisions très rapidement pour assurer la survie.
  2. La vitesse lente, ou analytique, qui sert à prendre des décisions plus complexes en se basant sur les divers éléments disponibles.

Comme votre enfant doit souvent avoir tendance à utiliser la vitesse rapide, il faut l’aider à développer son inhibition, c’est-à-dire sa capacité à se retenir un moment pour prendre le temps de réfléchir. Pour exercer cette fonction exécutive, il existe plusieurs jeux :

  • ni oui ni non : l’un des joueurs pose des questions et l’autre doit s’assurer de répondre par n’importe quoi sauf « oui » ou « non »;
  • les jeux d’empilements de blocs comme Jenga;
  • Jean dit : l’un des joueurs donne des consignes aux autres joueurs, mais ceux-ci doivent seulement suivre la consigne si elle commence par « Jean dit »;
  • le jeu de l’âne têtu : l’un des joueurs donne des consignes aux autres, mais ceux-ci doivent faire l’opposé exact de la consigne donnée;
  • etc.

Collaborateurs

Rédaction : L'équipe d'Alloprof Parents

Références