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Zone d’entraide

Question de l’élève

Secondaire 4 • 2a

George Brown était pour le fédération, mais pourquoi il est appelé l'un des pères de.la confédération canadienne?

merci

Histoire
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Explications (1)

  • Explication d'Alloprof

    Explication d'Alloprof

    Cette explication a été donnée par un membre de l'équipe d'Alloprof.

    Options
    Équipe Alloprof • 2a

    Bonjour GalaxieGamma9729,

    Je ne suis pas certaine de bien comprendre ta question, alors n'hésite pas à nous réécrire si je n'y réponds pas ! :)

    George Brown est appelé l'un des Pères de la Confédération, car il était présent à la Conférence de Québec de 1864 durant laquelle on a rédigé un documents comprenant 72 résolutions et qui a par la suite servit de base à la rédaction de la constitution de la fédération canadienne en 1867.

    Pour l'histoire complète, je t'invite à lire ce qui suit ! :) ...

    La double majorité

    Dès le début des années 1850, l'instabilité ministérielle s'installe au Canada-Uni pour plusieurs raisons, dont le principe de double majorité.

    Sous l'Acte d'Union de 1840, la chambre d'assemblée du gouvernement est composée d'autant de députés du Haut-Canada que du Bas-Canada (42 députés chacun pour un total de 84 députés). Afin d'être élus majoritaires et ne plus voir leurs projets bloqués par l'opposition, les partis doivent obtenir la double majorité (la majorité des sièges au Haut et au Bas-Canada).

    Comme les partis élus sont presque toujours minoritaires à la chambre d'assemblée, ils sont constamment contestés par le parti en opposition. Cela mène au démantèlement du gouvernement en place. Cette situation se reproduit à maintes reprises, créant une grande instabilité ministérielle.

    La représentation proportionnelle ou représentation par la population (Rep by pop)

    Vers 1851, la population anglophone du Haut-Canada dépasse la population francophone du Bas-Canada. Il devient alors intéressant pour les anglophones de demander ce que les francophones ont toujours voulu mais n'ont jamais obtenu avant : la représentation proportionnelle (Rep by pop), c'est-à-dire obtenir un nombre de députés à la Chambre d'assemblée en fonction du poids démographique de la population (du Haut et du Bas-Canada). C'est d'ailleurs ce que le parti politique de George Brown (Clear Grits du Haut-Canada) demande. Le but de Brown est alors de limiter le pouvoir du Bas-Canada et des francophones à la Chambre d'assemblée afin de cesser l'instabilité ministérielle. Le Rep by pop est cependant refusé par la métropole.

    La Grande coalition

    Face à cette instabilité ministérielle et au refus du Rep by pop par la couronne britannique, des premières négociations d'une union politique débute en juin 1864 au Canada-Uni. George Brown (Haut-Canada) propose alors de s’associer avec son opposant politique, John A. Macdonald (Haut-Canada), et avec George-Étienne Cartier (Bas-Canada). Cette association, nommée la Grande Coalition, leur permet de former d’un gouvernement majoritaire, mettant fin à l'instabilité ministérielle au Canada-Uni. Pour poursuivre leur visée d'union, les membres de la Grande Coalition ont ensuite lancé l’idée de former une union politique, économique et militaire avec les autres colonies d’Amérique du Nord. Cette union politique au sein d’une fédération permettrait non seulement de former un important ensemble économique (contrant ainsi les besoins économiques créés par la fin du Traité de réciprocité avec les États-Unis en 1864), mais aussi une meilleure défense face aux États-Unis (alors en pleine Guerre de Sécession).

    La Conférence de Charlottetown

    Tout comme les politiciens du Canada-Uni, les provinces maritimes envisagent elles aussi de s’unir entre elles. Afin d’en discuter, des représentants du Nouveau-Brunswick, de l’Île-du-Prince-Édouard et de la Nouvelle-Écosse se réunissent à Charlottetown du 1er au 9 septembre 1864. Quelques délégués du Canada-Uni, dont les membres de la Grande Coalition (Brown, Cartier et Macdonald) réussissent à s'y faire inviter afin de les inciter à s'unir au Canada-Uni, notamment via la construction d'un chemin de fer intercolonial qui profiterait économiquement à tous. C'est suite à cette conférence que les délégués des provinces maritimes et du Canada-Uni s’entendent sur le projet d’une union fédérale des colonies (une fédération). Afin de discuter des détails de la fédération, ils décident de se rencontrer à nouveau, à Québec, le mois suivant.

    La Conférence de Québec

    Durant cette conférence, on s'entend sur le tracé du chemin de fer qui relira chacune des provinces de la fédération et George Brown gagne sa cause alors qu'on décide d'utiliser la représentation proportionnelle (Rep by pop).

    Un document intitulé « Résolutions de Québec » ou « 72 résolutions » résume les points importants discutés lors de la conférence et officialise l’entente entre les colonies concernant le projet de fédération. De document sert de base à la rédaction de la constitution de la fédération canadienne en 1867.

    Les 33 délégués présents à la conférence de Québec (dont George Brown) seront surnommés les « Pères de la Confédération ».

    Fait cocasse : Une confédération est un regroupement ou une association d'États souverains. Une confédération est donc régie par des traités internationaux qui régulent l'ensemble de ses États membres. C'est comme si chaque province du Canada était un pays en soi (le Canada n'est donc pas une confédération). Pour sa part, une fédération est un État dans lequel le pouvoir est partagé entre l'État fédéral et les États fédérés (les provinces). Ça revient à dire que l'État fédéral a la souveraineté dans ses champs de compétence (exemple : le Canada et la défense nationale) et que les provinces ont une souveraineté dans leurs champs de compétences (exemple : le Québec et l'éducation). En d'autres termes, une fédération est une union entre plusieurs États ou provinces et pour laquelle un gouvernement central est formé afin de prendre des décisions pour l'ensemble du territoire. Toutefois, chaque province garde aussi son propre gouvernement qui possède ses propres pouvoirs. Le Canada étant une fédération, les « Pères de la Confédération » devraient plutôt être nommés « Les Pères de la Fédération » ! :)

    - Noémie

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