Favoriser le développement de l'autonomie chez son enfant

L’autonomie, comme bien d’autres mots, possède plus d’une définition. En ce qui concerne l’enfant, on dira qu’il s’agit de sa capacité à être responsable de ses actes et à faire des choses par lui-même. C’est elle qui assure la base du développement de sa personne.

L’autonomie permet au jeune enfant de faire une foule de choses, avec plus ou moins d’aide, comme :

• s’habiller,
• manger proprement,
• brosser ses dents,
• faire son lit,
• etc.

Lorsqu’il sera plus grand, cette autonomie lui permettra de :

• choisir ses cours, 
• préparer les repas,
• faire son lavage,
• etc.

Sur la route de l’autonomie, vous êtes un guide. Par vos gestes et par vos paroles, vous facilitez l’intégration sociale de votre enfant et vous l’aidez à connaître ses limites et celles des autres. Vous ne pouvez pas « apprendre l’autonomie » à votre enfant, mais vous pouvez l’accompagner dans cet apprentissage.

La progression de l’autonomie est différente pour chaque enfant. Elle doit se faire en fonction de son âge et de ses capacités personnelles. Avant de l’accompagner vers une nouvelle étape, il faut toujours s’interroger :

• doit-il apprendre autre chose avant d’effectuer cette tâche?
• est-il prêt?
• est-ce que c’est trop de responsabilités pour lui?

En stimulant très tôt l’autonomie de votre enfant, vous créez un environnement favorable à l’épanouissement de trois compétences qui agissent comme facteurs de réussite scolaire. 

Elles correspondent à la capacité qu’a une personne de :

• traiter l’information (mémoire de travail);
• rester concentrée (contrôle inhibiteur);
• ajuster ses stratégies en cas d’erreur (flexibilité cognitive).

Lorsque vous permettez à votre enfant d’explorer son environnement et d’accomplir des tâches adaptées à son âge ainsi qu’à ses capacités, vous encouragez son autonomie. Jour après jour, grâce à vos interventions, il apprend à développer sa logique et à mieux se structurer.

• Afficher des calendriers, des routines et des tableaux de responsabilités dans un endroit stratégique et accessible.
• Utiliser des pictogrammes, des dessins ou encore des photos pour que les plus jeunes puissent se retrouver dans l’espace ou dans le temps. Pour les plus grands, l’information pourrait être partagée sous forme de liste.
• Cibler les tâches adaptées à ses capacités et lui proposer, pour commencer, de choisir celles qui lui conviennent.
• Découper les tâches plus exigeantes en plusieurs étapes.
•  Profiter des « erreurs » pour lui apprendre qu’il a le droit de se tromper et lui montrer comment les « réparer ». Par exemple, au petit déjeuner, si l’enfant renverse des céréales sèches sur le sol, on peut le féliciter d’essayer de nettoyer, puis profiter de l’occasion pour lui montrer comment utiliser le porte-poussière.
• Résister à l’envie de faire les choses à sa place.
• Avoir confiance en lui, l’encourager et souligner ses succès.