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Les conflits armés, en plus d’être à l’origine de nombreux décès et d’actes violents, obligent également un grand nombre de personnes à fuir leur pays dans le seul but de survivre. Certain(e)s trouvent refuge dans des pays voisins du leur, d’autres, dans des pays extrêmement éloignés.
Vers la fin de l’année 2018, c’est plus de 70 millions de personnes qui ont dû quitter leur milieu de vie en raison de la guerre. De ce nombre, près de 30 millions sont des réfugié(e)s et 3,5 millions, des apatrides.
Certains s’installent dans des camps de réfugié(e)s (40 % des personnes déplacées), où ils sont privés, entre autres, d’éducation, de soins de santé et d’emploi. Dans plusieurs de ces camps, des milliers d’enfants, pour la plupart orphelins, ne peuvent plus aller à l’école.

Un camp de réfugiés
Atmeh en Syrie
Source : Carillet, Joel. 2013.
La Deuxième Guerre mondiale a entrainé une importante vague de migration forcée qui a amené l’Organisation des Nations Unies (ONU) à prendre des mesures pour protéger et réinstaller les réfugiés et les réfugiées. Pour ce faire, elle a créé l’Organisation internationale des réfugiés (OIR), qui a ensuite été remplacée en 1951 par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). Le HCR est encore en fonction aujourd’hui et est aussi connu sous le nom de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés. Bien sûr, d’autres vagues de migration forcées ont suivi depuis le milieu des années cinquante, qu’elles soient dues à la guerre ou à des catastrophes naturelles comme des séismes ou des inondations. Voilà pourquoi le HCR est, de nos jours, encore aussi actif.
Situé à Genève, en Suisse, le HCR a pour principaux mandats :
D’une façon générale, le HCR s’assure que les droits des réfugié(e)s, tels que définis dans la Convention de Genève, soient respectés. Voici la liste de ces droits :
Le HCR a aussi pour mission d’aider à la fois les réfugié(e)s et les personnes déplacées telles que :
Pour parvenir à remplir tous ses mandats et pour aider le plus de gens possible, le HCR collabore avec plusieurs partenaires, dont :
L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés a gagné à 2 reprises le prix Nobel de la paix, soit en 1954 et en 1981.
Depuis 1976, le Canada joue un rôle très important dans l’accueil et la réinstallation des réfugié(e)s. En effet, les agences du HCR, établies à Ottawa, Montréal et Toronto, doivent remplir 4 mandats précis, mais complémentaires :
Ainsi, en 2018, le Canada est le pays ayant accueilli le plus grand nombre de réfugié(e)s, soit 30 000 (deux fois plus qu’en 2009), cette année-là. Le pays d’origine de la plupart de ces personnes était la Syrie, où une guerre civile sévissant depuis 2011 a obligé près de 7 millions de personnes à fuir leur lieu de résidence.

La situation au Darfour, une région de l’ouest du Soudan, a poussé l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés à poser plusieurs actions visant à réinstaller les réfugié(e)s près de la frontière du Tchad. Le conflit armé, qui a débuté en février 2003, oppose alors deux groupes ethniques distincts (les tribus dites « arabes » et les tribus dites « noires africaines ») et touche la question de la répartition des ressources et des richesses. Ce Conflit fait plusieurs centaines de milliers de morts et oblige plus de deux millions de personnes à fuir le pays.
C’est en janvier 2004 que le tout premier camp de réfugié(e)s est instauré par le HCR, près de la frontière du Tchad. Plusieurs autres camps ont été construits depuis 2004, pour lesquels le HCR fournit de l’eau, de la nourriture, des services médicaux et des abris temporaires. Cependant, devant le nombre toujours plus grand de réfugié(e)s qui s’installent dans les pays voisins du Soudan, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés a besoin de l’aide d’autres organisations humanitaires (dont la Croix-Rouge) pour subvenir aux besoins essentiels des populations déplacées. La situation au Darfour n’est toujours pas rétablie.
Pour en savoir plus sur cette dernière, voici un lien vers un reportage réalisé par France 24 :
Exclusif : au Darfour, sur la route des massacres

Depuis décembre 2013, la République centrafricaine est le lieu d’une guerre civile qui a éclaté à la suite de nombreux conflits liés à des questions d’ordre politique et religieux. Ces tensions sont présentes sur tout le territoire depuis très longtemps, notamment en raison de l’instabilité politique, de la présence de plusieurs milices armées et des multiples coups d’État. Par conséquent, l’insécurité, la malnutrition et la pauvreté extrême forcent plus d’un million de personnes à quitter leur maison pour se réfugier en lieu sûr.
Certains se sont déplacés à l’intérieur du pays, alors que d’autres (plus de 593 000) ont fui dans des pays voisins comme le Cameroun, le Tchad, la République Démocratique du Congo et le Congo. Le HCR s’efforce de venir en aide à ces populations souvent sous-alimentées et traumatisées par la violence qu’elles ont vue et/ou subie en leur offrant :
Depuis l’éclosion de la pandémie COVID-19, l’aide humanitaire fournie par les ONG en Afrique subsaharienne, dont fait partie la République centrafricaine, est grandement ralentie. Cela est dû, entre autres, au fait que plusieurs soins ne peuvent plus être donnés à la population en raison de la fermeture des frontières. Voici un article qui résume bien les enjeux liés à l’apparition du coronavirus sur l’ensemble de la planète, qui perturbe le travail des intervenants humanitaires : En Afrique subsaharienne, la pandémie complique l'aide humanitaire
Pour en savoir plus sur les multiples mandats poursuivis par le HCR, consulte la page web suivante : Situations d’urgence