Étudier lors d’une période de stress

Fiche | Trucs d'étude

Il se peut que l’école soit une source de stress pour toi, même quand le reste de ta vie se déroule plutôt bien. Ce peut être exigeant de jongler avec une variété de matières et d’enseignants, ainsi qu’avec une grosse charge académique. De plus, la pression scolaire est souvent intensifiée par d’autres évènements stressants et inattendus qui peuvent n’avoir absolument rien à voir avec l’école, comme une chicane avec un(e) ami(e), une séparation, un deuil ou un problème familial. Ces situations peuvent affecter ta capacité à étudier et à performer à l’école. C’est important que tu sois à l’écoute de tes changements comportementaux et émotionnels, puisqu’ils pourraient avoir des répercussions sur ta capacité à te concentrer et à apprendre. Après avoir identifié ces changements, il te restera à déterminer quelles stratégies utiliser pour te libérer de toute cette pression.

Des élèves à l'école.

Reconnaitre ses comportements et ses émotions

Il est important de te rappeler que tout le monde réagit différemment aux évènements stressants. Peut-être que ton ami(e) semble indemne à la suite de votre dernière chicane, mais que toi, tu ressens de la solitude dans cette situation. Peut-être que ton frère ou ta sœur semble mieux digérer la séparation de vos parents, mais que toi, tu t’endors en pleurant. C’est valide et tout à fait normal. Tes proches ont simplement des réponses comportementales et émotionnelles différentes aux tiennes. Voilà donc pourquoi il est important pour toi d’être à l’écoute de tes propres émotions et comportements et de déterminer comment ceux-ci influencent ta capacité à apprendre. Voici quelques signes à surveiller :

  • tu es distrait(e) en classe;

  • tu oublies ton matériel scolaire et les dates de remises importantes;

  • tu procrastines quand tu as du travail à faire;

  • tu es impatient(e) et tu te frustres facilement;

  • tu ressens le besoin d’avoir plus d’attention;

  • tu fais des crises ou tu agis de façon agressive;

  • tu ne veux plus faire les activités qui te font du bien d’habitude;

  • tu ressens une perte d’appétit, tu perds ou prends du poids, tu te sens épuisé(e).

Tu dois d’abord identifier comment tu réagis aux évènements stressants, pour être capable de bien gérer tes réponses émotionnelles et comportementales.

Les évènements stressants et notre cerveau : l’impact sur l’apprentissage

Pour comprendre comment le stress interfère avec l’apprentissage, tu dois en connaitre un peu plus sur la façon dont le cerveau fonctionne.

Au creux de ton cerveau, il y a deux parties : l’amygdale et l’hypothalamus. Ces deux parties t’aident à répondre rapidement lorsque tu fais face à une source de danger ou quand tu ressens de fortes émotions. Lorsqu’un évènement perturbateur comme une séparation ou la perte d’un proche survient, l’amygdale communique rapidement avec l’hypothalamus qui, à son tour, déclenche une réponse combat-fuite. Quand cela se produit, les fonctions du lobe frontal – la partie du cerveau qui t’aide à résoudre des problèmes, à lire, à écrire et à prendre des décisions – sont temporairement interrompues. C’est pourquoi il est très difficile d’apprendre lorsque ton cerveau est accaparé par de grosses émotions telles que la peur, la tristesse ou encore la colère.

Poursuis ta lecture pour découvrir de bons trucs pour gérer tes émotions en situation de stress.

Des stratégies positives pour gérer son stress

C’est normal d’avoir de la peine, d’être en colère ou même d’être distant(e) lorsqu’un évènement vient perturber notre vie. Manquer de concentration en classe ou changer ses habitudes d’étude sont des réactions tout aussi communes. Ce qui est important dans ces moments-là, c’est d’essayer de soulager une partie du stress. Voici donc quelques stratégies positives qui pourraient t’aider :

  • Trouver une oreille attentive. Tu as besoin de quelqu’un qui a une bonne écoute et qui va t’apporter du réconfort lorsque tu en as besoin. Ça peut être un(e) ami(e), un(e) prof, un(e) coach, un(e) psychoéducateur(trice), un parent ou tout autre membre de ta famille en qui tu as confiance. Les groupes de soutien aux adolescents peuvent aussi être une bonne option. Ceux-ci offrent des forums anonymes où tu peux exprimer tes émotions librement. Ces groupes sont particulièrement aidants si tu composes avec la perte d’un être cher, une séparation parentale ou un conflit interne à propos de ton identité. Au besoin, tu peux aussi contacter Tel-jeunes, qui offre des services 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.

  • Engager la conversation. Ce n’est pas toujours facile d’exprimer comment on se sent ni d’expliquer ce qu’on vit. Demander de l’aide peut aussi être difficile. Tu ressens peut-être de la gêne, de l’embarras ou de l’inquiétude par rapport à la façon dont les gens percevront ta réaction face à ta situation. Par contre, essayer de gérer ta détresse par toi-même peut devenir pesant. Parler à une personne de confiance est souvent libérateur. Une fois que tu te seras confié(e) pour une première fois, essaie de donner de tes nouvelles à cette même personne régulièrement pour discuter de comment tu te sens.

  • Bouger. Plusieurs études ont prouvé que l’exercice physique peut booster l’humeur et soulager les symptômes de l’anxiété, en plus d’améliorer notre disposition personnelle à apprendre. Tu pourrais te joindre à une équipe sportive; ça te donnera aussi l’occasion de te faire de nouveaux amis.

  • Explorer différents exutoires émotionnels. Exprimer tes émotions et inquiétudes de façon créative peut t’aider à soulager ton stress. Par exemple, si tu traverses une période difficile, dessiner ou peindre peut contribuer à te faire sentir mieux. Écrire à propos de tes expériences peut aussi être libérateur, car cette forme d’art t’aide à organiser tes idées et tes émotions et peut même t’encourager à t’ouvrir à d’autres personnes pour obtenir du soutien.

  • Parler à tes enseignants. L’un des nombreux rôles de tes profs, c’est d’aider leurs élèves à se sentir en confiance et à s’épanouir. Les laisser savoir que tu traverses une situation difficile qui t’empêche d’être aussi attentif(ive) qu’à l’habitude est donc important. Tu peux leur passer le message en personne ou par courriel. Tes profs seront ensuite en mesure de t’aider en te donnant des marges de manœuvre, par exemple en repoussant l’échéance de tes travaux.

  • Pratiquer la pleine conscience. La pleine conscience est un type de méditation qui peut se pratiquer n’importe où et n’importe quand. Il s’agit de s’ancrer à l’instant présent en portant attention à nos environs, à nos pensées, à notre état d’âme et à nos alentours. Pratiquer la pleine conscience pourrait t’aider à te détacher de tes pensées et émotions négatives et autres anticipations, en plus de soulager ton stress et d’améliorer ta concentration.

  • Limiter ton temps d’écran. Si tu te sens dépassé(e) ou bouleversé(e) par ta vie personnelle ou par des nouvelles que tu as vues à la télévision ou sur les médias sociaux, limiter ton temps d’écran peut être une bonne stratégie.

  • Te concentrer sur le positif. Si tu ne peux pas t’empêcher de consulter tes médias sociaux, essaie de trouver des publications ou de t’abonner à des comptes qui te font rire et qui te font du bien. Tu peux aussi faire des activités qui te mettent de bonne humeur, comme écouter un film drôle, jouer à un jeu avec un membre de ta famille ou faire une longue promenade en écoutant de la musique. Parfois, un simple changement de décor peut faire toute la différence.

  • T’impliquer. As-tu déjà pensé à faire du bénévolat dans une organisation qui te tient à cœur ou à participer à une collecte de fonds? Si tu as perdu un proche, amasser des fonds pour une cause peut être une belle façon d’honorer sa mémoire. Es-tu inquiet(ète) pour l’avenir de la planète? N’hésite pas à prêter main-forte à une organisation qui a pour mission d’aider l’environnement. Ça diminuera aussi ton sentiment d’impuissance.

Références