Matières
Niveaux
Il faut différencier le temps de la narration et le temps de l’histoire. Il y a plusieurs vitesses possibles à la narration, celles-ci sont déterminées selon les liens qui s’établissent entre la narration et l’histoire, mais surtout en regard de l'importance accordée aux évènements qui font partie intégrante de l'intrigue.
Dans un récit, il y a rarement une correspondance exacte entre la durée des évènements racontés et la narration. Les auteurs peuvent donc contrôler le temps de deux façons, soit en l'accélérant ou en l'allongeant, ce qui permet au narrateur de créer un rythme dans le déroulement du récit en exploitant la perception relative du temps.
Quelques lignes peuvent résumer l'essentiel d'une longue durée importante. Les évènements s’étalant dans le temps sont alors condensés en quelques phrases ou en quelques paragraphes. Cet effet d'accélération est récurrent dans les romans.
- Madame Bovary, Gustave Flaubert
Certains évènements relativement brefs sont étirés par la narration, ce qui leur donne plus d’importance.L’effet d’allongement dans la narration peut être créé par les retours en arrière, qui représentent des évènements antérieurs à l’action principale, ou des anticipations, qui précisent des évènements postérieurs, ce qui allonge la narration.
Il y a ellipse lorsqu'on omet de raconter certains passages de l'histoire jugés moins importants pour passer à des moments ultérieurs. On accélère alors au maximum le rythme du récit puisque la narration est absente d'une partie de l'histoire.
On utilise la pause pour suspendre l'histoire, ce qui a pour effet d'interrompre les actions et de ralentir le rythme du récit au maximum. On emploie alors la narration pour décrire, expliquer ou commenter certains éléments de l'histoire. Elle ne sert plus à faire avancer l'histoire.