Accompagner les parents dont l’enfant n’aime pas l’école

Certains enfants n’aiment pas l’école, car elle leur donne l’impression de ne pas être à la hauteur. Cette perception peut être liée à de réelles difficultés ou à des attentes de performance élevées.

Dans le premier cas, le sentiment de compétence de l’enfant peut être renforcé afin de changer ce que l’enfant éprouve face à l’école. Dans le deuxième cas, un ajustement des attentes, de l’enfant ou des proches, peut être envisagé. À l’attention du parent, l’enseignant peut :

• offrir des repères par rapport à la progression des apprentissages et du niveau de l’enfant;
• expliciter le rôle de l’erreur dans le parcours d’apprentissage de l’enfant (ex. le résultat indique ce qui est acquis jusqu’à maintenant. Les erreurs donnent des pistes sur les prochains apprentissages, sur ce qui devra être travaillé dans les prochaines semaines);
• souligner chaque petit progrès (ex. il a demandé de l’aide, il a exprimé verbalement sa colère) afin que le parent en prenne conscience et félicite explicitement son enfant;
• offrir des ressources pour accompagner l’enfant dans ses apprentissages (ex. liste d’idées pour le réinvestissement, capsules vidéos de modélisation, Alloprof, ressources communautaires, tutorat par les pairs).

L’enfant peut ne pas aimer l’école, car il ne s’y sent pas bien. Ce sentiment peut être lié à diverses raisons : il a peu d’amis, voire aucun; il se sent menacé par des pairs; il n’a pas développé un lien de confiance avec son enseignant; il croit que l’école fait partie d’un monde qui n’est pas le sien.

En identifiant l’une de ces raisons, il convient de travailler avec le parent pour augmenter le sentiment de sécurité et d’appartenance de l’enfant envers l’école. Pour y parvenir, l’enseignant peut suggérer au parent de faire ce qui suit :

• fréquenter des activités où l’enfant pourra rencontrer d’autres enfants de l’école dans différents contextes (ex. activités parascolaires ou lieux communautaires);
• communiquer immédiatement avec l’enseignant lorsqu’un évènement arrive (ex. une agression, un conflit) pour une intervention rapide; 
• discuter régulièrement avec son enfant de l’école, des élèves et du personnel, que ce soit en faisant des liens entre ses apprentissages actuels (à communiquer régulièrement au parent), en posant des questions à son enfant (ex. Comment va tel ami? Comment avance tel projet?) ou en revenant sur une rencontre avec un acteur de l’école (ex. ton enseignante m’a écrit que tu étais concentré sur ton travail aujourd’hui);
• visiter la classe ou l’école pour créer un pont entre la culture de l’école et celle de la famille (ex. pique-nique dans la cour, visite guidée de l’école, présentation d’un projet scolaire ou d’une tradition familiale, animation d’une activité parent-enfant).

D’autres enfants n’aiment pas l’école, car ils ne sont pas intéressés par ce qu’ils y font. Ce peut être en raison d’un manque d’intérêt pour les thématiques abordées, d’une difficulté à percevoir la pertinence du travail réalisé ou d’un sentiment de ne pas être mis au défi.

Dans ces cas, un partenariat avec le parent peut être établi afin de découvrir ce qui stimule l’enfant. Avec le parent, l’enseignant peut :

• discuter des intérêts ou des passe-temps de l’enfant pour les exploiter davantage;
• donner des exemples de liens entre les apprentissages réalisés et la vie réelle pour que le parent les souligne à son enfant dans le quotidien; 
• réfléchir à un projet, à une responsabilité ou à une activité qui stimulerait et motiverait l’enfant à la hauteur de son potentiel.

En tout temps, la première étape est d’identifier la source du problème pour mieux orienter la suite. Le parent demeure un allié précieux pour aider à cerner l’origine du problème, à réfléchir à des pistes de solution et à mettre en œuvre des moyens concertés entre l’école et la famille, le tout pour favoriser le bien-être de l’enfant et stimuler son intérêt pour l’école.