L’enseignement contextualisé
Dans le monde actuel, l’accès aux données, aux connaissances, aux savoirs et aux informations est presque illimité. L’éducation du 21e siècle désire donc se démarquer de son ancienne approche, plus passive, de transmission de notions. Les profs n’accordent pas autant d’importance à l’apprentissage par cœur, comme c’était le cas par le passé. Aujourd’hui, l’élève est invité à apprendre à développer des compétences. Il ne suffit pas de posséder les informations, il faut savoir les exploiter en exerçant sa pensée critique, en plus de les transposer dans des contextes proches de sa réalité. Par exemple, avant de faire mémoriser les tables de multiplication, le prof montre aux élèves des exemples concrets qui illustrent l’importance de savoir multiplier dans la vie de tous les jours.
La contextualisation et l’apprentissage par projet permettent aussi aux élèves d’apprendre à résoudre des problèmes et à analyser des situations d’une façon globale et plus multidisciplinaire.
La technologie comme alliée éducative
Les technologies et l’Internet occupent une place centrale dans nos vies. L’intégration de la technologie dans les écoles s’est développée au fil des ans. Pour dynamiser l’enseignement et pour aider les élèves à développer leurs compétences numériques, les profs se servent d’une panoplie de ressources et de dispositifs technologiques. Par exemple, le tableau numérique interactif (TNI ou aussi TBI pour tableau blanc interactif) est désormais un outil très répandu dans les écoles au Québec. Il permet aux profs de manipuler plus aisément une diversité de ressources didactiques numériques par opposition au tableau d’ardoise classique. Souvent, les profs invitent aussi les élèves à utiliser le TNI en classe pour étudier des concepts, résoudre des problèmes et même créer du matériel. De plus, grâce à l’ordinateur qui est branché au tableau, le prof peut enregistrer les notes et les explications, ce qui constitue une sorte de mémoire pour la classe.
En fonction des ressources disponibles dans les écoles, on offre parfois aussi accès à des ordinateurs et des tablettes. Ces outils permettent aux élèves de faire un apprentissage plus autonome et collaboratif, ce qui contribue à augmenter leur motivation et leur engagement.
De nouvelles méthodes d’évaluation
De nouvelles méthodes d’évaluation des apprentissages ont émergé au cours des dernières années. Elles mettent davantage l’accent sur les compétences des élèves (ex : la pensée critique, la résolution de problèmes, la collaboration, la créativité) et moins sur la mémorisation de savoirs factuels. Cela implique souvent des tâches et des scénarios du monde réel.
Voici quelques nouvelles façons d’évaluer les élèves :
- la rétroaction par les pairs : les élèves sont impliqués dans l’évaluation des travaux de leurs pairs par la rétroaction constructive (un dialogue pour recommander des pistes d’amélioration et non pas pour souligner des erreurs) et l’apprentissage coopératif;
- l’évaluation par projet : la compréhension des concepts est démontrée sur la base de projets réalisés par les élèves, tels que des présentations, des exposés oraux ou des discussions, des maquettes, des performances artistiques, des expériences scientifiques, etc;
- les portfolios : les élèves sont invités à documenter leur apprentissage au fil du temps dans des portfolios. Ces portfolios peuvent contenir des exemples de travaux, des réflexions sur leur progression, des objectifs d’apprentissage, etc;
- l’autoévaluation : les profs encouragent les élèves à s’autoévaluer et à réfléchir à leur propre apprentissage. Ils peuvent être invités à se fixer des objectifs d’apprentissage, à suivre leur progression et à identifier les domaines dans lesquels ils ont besoin d’amélioration;
- l’évaluation formative informelle : elle est utilisée pour fournir une rétroaction régulière aux élèves afin de les aider à s’améliorer continuellement. Elle peut se réaliser sous différentes modalités telles que des discussions individuelles, des observations en classe, des activités de groupe, des traces écrites (notes prises par les élèves), etc;
- l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) : ces outils sont de plus en plus présents dans les classes. Cela peut inclure des questionnaires en ligne, des exercices interactifs, des jeux éducatifs ou des simulations;
- etc.
Des classes plus inclusives
Au fil du temps, les écoles ont adopté plusieurs mesures pour devenir plus inclusives et offrir un environnement éducatif équitable pour tous les élèves. L’école d’aujourd’hui a les élèves et leurs besoins particuliers au cœur de ses préoccupations. En fonction des ressources disponibles, chaque école met en place des services de soutien appropriés et des aménagements raisonnables pour favoriser un soutien adéquat à tous les élèves.
Voici quelques façons dont les écoles sont devenues progressivement plus inclusives :
- l’enseignement différencié : il est défini comme une méthode d’enseignement ou d’évaluation permettant de modifier l’enseignement en fonction de la diversité qui existe parmi les élèves en matière d’apprentissage, d’intérêts, de forces et de faiblesses. Les profs innovent dans leurs pratiques en tenant compte des besoins de chaque élève et en adaptant l’enseignement et l’organisation de la classe pour favoriser et maximiser leur réussite scolaire;
- la collaboration équipe-école et familles : les écoles favorisent la collaboration entre les profs, les spécialistes, l’équipe-école, les intervenants et les familles pour soutenir les élèves ayant des besoins spéciaux. Cette approche permet de partager des informations, de mettre en œuvre des plans d’intervention individualisés et de fournir un soutien continu aux élèves;
- la promotion de la diversité et de l’inclusion : il est de plus en plus courant de voir des écoles qui mettent en valeur la diversité culturelle, linguistique et sociale des élèves afin de favoriser la cohésion au sein de la communauté scolaire;
- les programmes d’apprentissage social et émotionnel : les écoles accordent une attention grandissante à l’apprentissage social et émotionnel des élèves. Ces campagnes de sensibilisation mettent l’accent sur la gestion des émotions, l’empathie, la résolution de conflits et les compétences relationnelles. Cela crée un climat scolaire positif et inclusif où chaque élève se sent respecté et valorisé.
- les aménagements physiques : leur but est de faciliter l’accessibilité aux élèves ayant des handicaps physiques. Cela peut inclure l’installation de rampes d’accès, d’ascenseurs, de toilettes adaptées, de dispositifs d’assistance technologique, etc. Ces aménagements permettent aux élèves et au personnel de se déplacer et de participer pleinement à la vie scolaire. Bien qu’ils ne soient pas encore répandus, leur popularité augmente d’année en année.