Comment encourager mon enfant à parler de ce qui le tracasse

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Lorsque votre enfant paraît préoccupé, il est naturel que vous ressentiez de l’inquiétude et que votre instinct parental entre en action. Puisqu’il n’est pas toujours simple d’entamer des discussions concernant les émotions, Alloprof propose quelques pistes pour vous soutenir.

Attention!

Si vous remarquez que votre enfant éprouve régulièrement des difficultés à exprimer ses tracas, ou si son comportement change de manière considérable, il pourrait être bénéfique de rechercher une aide professionnelle. Un psychoéducateur ou un psychologue pourrait lui fournir les outils nécessaires pour gérer ses émotions et ses préoccupations de manière efficace.

L’importance d’ouvrir la discussion

Les émotions font partie de la vie. En accueillant celles de votre enfant dès son plus jeune âge, vous lui apprenez que même ses émotions les plus intenses sont valides et qu’il peut se sentir en sécurité en vous les confiant. En encourageant votre enfant à partager ce qui occupe son cœur et en lui offrant le soutien dont il a besoin, vous l’aiderez à développer son intelligence émotionnelle.

Définition

L’intelligence émotionnelle, c’est la capacité à reconnaître, à comprendre, à gérer et à utiliser efficacement ses propres émotions ainsi que celles des autres. En encourageant votre enfant à développer la sienne, vous l’aidez aussi à bâtir des relations interpersonnelles positives et saines, et à mieux s’adapter aux différentes situations de la vie.

Choisir le moment approprié

Il est très important de respecter les limites de votre enfant. Effectivement, même s’il est essentiel d’encourager la communication ouverte, rappelez-vous que ce ne sont pas tous les enfants qui sont à l’aise de partager leurs émotions dans l’immédiat. Dans un cas comme celui-ci, faites-lui savoir que vous serez là pour l’écouter lorsqu’il sera prêt à partager.

Pour lancer des conversations importantes avec votre enfant, il est primordial de choisir un moment où celui-ci est calme et disposé à discuter. Par contre, lorsque quelque chose semble le chicoter, il peut être difficile d’attendre avant de lui demander ce qui se passe. Dans ce cas-ci, afin d’entamer la discussion en douceur, vous pourriez d’abord inviter votre enfant à faire une activité relaxante ou un jeu relié à la gestion des émotions avec vous. Ensuite, pour créer une atmosphère propice à l’échange, vous pourriez essayer l’une des activités suivantes :

  • aller vous promener ensemble jusqu’à son parc préféré;

  • l’amener manger une crème glacée;

  • aller boire un breuvage dans un café local;

  • etc.

Si votre enfant est facilement distrait, l’idéal serait de lui parler dans un endroit où vous pouvez être assis et seuls. Vous pourriez entamer la discussion dans sa chambre, avant ou après lui avoir raconté une histoire, ou bien dans la voiture. Effectivement, les moments calmes pendant les trajets permettent des conversations profondes et détendues, où votre enfant peut s’exprimer plus librement, puisque la voiture offre un cadre moins intimidant pour l’enfant grâce à l’absence de contact visuel direct.

Lancer la discussion

Une fois bien installés dans un endroit confortable où vous pourrez discuter avec votre enfant, entamez la conversation de manière délicate en lui rappelant tout d’abord qu’il peut vous faire confiance en vous partageant ses émotions. Voici des exemples de phrases qui pourraient renforcer son sentiment de sécurité :

  • « Je serai toujours là pour toi, ne l’oublie jamais. »

  • « Je t’aime plus que tout, j’espère que tu le sais. »

  • « Tu peux tout me dire, tes émotions sont les bienvenues. »

  • « Je suis toujours disponible pour t’écouter quand tu ressens le besoin de te confier. »

  • « Quand tu vis de grosses émotions, c’est important de ne pas garder ça en dedans de toi. Je suis là pour t’écouter et t’aider, si tu as besoin de moi. »

  • « Tu sais, c’est normal d’avoir des moins bonnes journées, j’en ai moi aussi. J’espère que tu sais que tu peux m’en parler, quand quelque chose te tracasse. »

Une fois apaisé, votre enfant sera plus disposé à s’ouvrir à vous. Pour amener le sujet, vous pouvez d’abord nommer un comportement ou un état d’âme que vous avez remarqué chez lui. Ensuite, vous pouvez lui poser une question qui l’invite à se confier. Voici des exemples de phrases qui pourraient vous aider à ouvrir le dialogue de façon bienveillante :

  • « Je te sens plus tranquille aujourd’hui, comment va ton cœur? »

  • « J’ai remarqué que tu n’avais pas mangé ta collation préférée, est-ce qu’il y a quelque chose qui te préoccupe ou te rend triste? »

  • « Je vois que tes yeux semblent tristes, est-ce qu’il s’est passé quelque chose dont tu aimerais me parler? »

  • « J’ai l’impression que tu n’es pas aussi enjoué qu’à l’habitude, comment s’est passée ta journée? »

Réagir pour favoriser la discussion

Une fois que votre enfant commencera à s’ouvrir à vous, votre réaction initiale jouera un rôle crucial pour la suite de la discussion. S’il voit que vous êtes à l’écoute et en mesure de recevoir ce qu’il vous dit sans amplifier ou minimiser ce qu’il vit, votre enfant se sentira plus à l’aise d’approfondir. Laissez votre enfant exprimer ses émotions librement, validez-les, puis offrez-lui des solutions si vous sentez que c’est ce dont il a besoin. Il est aussi possible que votre enfant ait seulement besoin d’une oreille attentive bienveillante. Faites-vous confiance et ne sous-estimez surtout pas le pouvoir des câlins.

Références