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La comédie présente les travers de l’être humain dans le but de faire rire. Pour ce faire, ce genre met en évidence un trait de caractère, une situation injuste, à travers un jeu d'acteur dans lequel tout est grossi, exagéré.
Dans une comédie, tout est plus grand que nature : les personnages ont une personnalité jouée de manière exagérée, les situations sont des plus loufoques et les paroles échangées tiennent de la caricature.
C’est pour contribuer à ce grossissement des traits caractéristiques de l’humour que l’on y retrouve régulièrement certains procédés stylistiques comme :
Dans une pièce comique, la critique demeure présente malgré le jeu caricatural et les situations absurdes.

Dans une même comédie, on peut retrouver plusieurs procédés comiques.
Voici un extrait de L' Avare de Molière, Acte I scène III:
HARPAGON.Hors d’ici tout à l’heure, et qu’on ne réplique pas. Allons, que l’on détale de chez moi, maître juré filou ; vrai gibier de potence.
LA FLÈCHE. Je n’ai jamais rien vu de si méchant que ce maudit vieillard ; et je pense, sauf correction [i] , qu’il a le diable au corps.
HARPAGON. Tu murmures entre tes dents.
LA FLÈCHE. Pourquoi me chassez-vous ?
HARPAGON. C’est bien à toi, pendard ; à me demander des raisons : sors vite, que je ne t’assomme.
LA FLÈCHE. Qu’est-ce que je vous ai fait ?
HARPAGON. Tu m’as fait, que je veux que tu sortes.
LA FLÈCHE. Mon maître, votre fils, m’a donné ordre de l’attendre.
HARPAGON. Va-t’en l’attendre dans la rue, et ne sois point dans ma maison planté tout droit comme un piquet, à observer ce qui se passe, et faire ton profit de tout. Je ne veux point avoir sans cesse devant moi un espion de mes affaires ; un traître, dont les yeux maudits assiégent toutes mes actions, dévorent ce que je possède, et furettent de tous côtés pour voir s’il n’y a rien à voler.
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