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La ville de Québec se situe sur la rive nord du fleuve Saint-Laurent, dans la province de Québec, au Canada.

La ville couvre une superficie de 453,26 km2[1]. Le site patrimonial, de son côté, occupe une superficie d’environ 1,35 km2 du territoire de la ville[2]. Cela représente à peine 0,3 % du territoire total de la ville.
La ville de Québec est la ville francophone la plus ancienne en Amérique du Nord. Fondée en 1608 par Samuel de Champlain sur des terres autochtones, elle joue le rôle de capitale depuis l’époque de la Nouvelle-France.
Le site patrimonial de la ville se situe de chaque côté du Cap Diamant, une falaise qui sépare la ville en une Haute-Ville et une Basse-Ville. En Haute-Ville se trouvent les fortifications (notamment des remparts). C’est à l’intérieur de celles-ci qu’on trouve la zone nommée intra-muros (qui veut dire dans les murs). Cette zone regroupe la plupart des bâtiments administratifs et religieux historiques. Le site patrimonial couvre aussi une partie de la basse-ville, celle entre le pied de la falaise et le fleuve Saint-Laurent. Dans cette zone, on trouvait dans le passé les activités portuaires (liées à un port) et commerciales. Ces deux zones forment le Vieux-Québec, c’est-à-dire le site patrimonial de la ville de Québec.

Le site patrimonial de la ville de Québec
Une falaise est formée d’un escarpement rocheux en pente abrupte.
L’arrondissement historique du Vieux-Québec est inscrit à la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1985. L’UNESCO a reconnu le site comme un élément du patrimoine mondial parce qu’il est un exemple exceptionnel d’une ville coloniale fortifiée.
Elles mesurent plus de 4 kilomètres[4]. Une partie date du régime français (de la Nouvelle-France), le reste a été mis en place sous le régime britannique. Elles entourent le site patrimonial situé en Haute-Ville. Il est toujours possible aujourd’hui de les voir et même de s’y promener.

La place Royale est située près du fleuve Saint-Laurent dans la basse-ville de Québec. Plusieurs bâtiments l’entourent, dont l’église Notre-Dame-des-Victoires qui date de 1688. Elle est la plus vieille église en pierres bâtie en Amérique du Nord.
Sous la place Royale et l’église Notre-Dame-des-Victoires se trouvent les vestiges (ruines) du second lieu d’habitation de Samuel de Champlain. L’endroit a été utilisé pour plusieurs activités depuis, dont un marché public jusqu’à la fin du 19e siècle.

Fondé à l’arrivée de la communauté religieuse en Amérique du Nord en 1639, le monastère des Ursuline a vu passer des religieuses et des élèves durant des siècles. En effet, les Ursulines se consacraient à l’éducation des jeunes filles. Le monastère est composé de plusieurs bâtiments. Aujourd’hui, il accueille un musée et une école.

La cour et l’entrée du monastère des Ursulines.
Le monastère des Augustines est composé de plusieurs bâtiments. La construction des plus anciens remonte à 1695. Entre 2013 et 2015, d’importants travaux dont des recherches archéologiques ont eu lieu. Ces travaux permettent l’ajout d’un lieu permettant la conservation d’une collection de musée et la transformation d’une partie du monastère en hôtel. Étant donné que durant des siècles leur communauté a pris soin des personnes malades, les Augustines ont veillé à ce que le soin des autres et le bienêtre restent dans la nouvelle mission des lieux.

La chapelle du monastère des Augustines
Fondé en 1663, le Séminaire de Québec avait au départ la fonction de former les prêtres de la colonie de la Nouvelle-France. Le bâtiment a également accueilli la première université francophone au Québec : l’Université Laval. Aujourd’hui, on y trouve encore l’École d’architecture de l’Université Laval parmi d’autres utilisations.

La plus ancienne partie de la maison remonte à 1690, ce qui en fait l’une des plus vieilles maisons au Québec. Elle est l’une des rares à avoir conservé son architecture originale. Elle a quand même fait l’objet de plusieurs modifications à travers le temps, dont des ajouts importants au 19e siècle. Elle tient son nom de François Jacquet dit Langevin, son premier propriétaire.

Ce quartier prend son nom de sa rue principale, la rue du Petit-Champlain. Il a été habité durant des dizaines d’années par des ouvriers et des artisans. Il est aujourd’hui un quartier animé très visité par les touristes avec ses restaurants, ses boutiques et ses lieux d’animation.

La rue du Petit-Champlain
La Citadelle de Québec est une forteresse britannique construite entre 1820 et 1850. Elle intègre deux bâtiments datant de la Nouvelle-France. La Citadelle fait partie des fortifications de Québec. On y trouve, entre autres, l’une des résidences du gouverneur général du Canada. Elle est toujours une base militaire active aujourd’hui, abritant la maison mère du Royal 22e Régiment.

La forme étoilée des murs extérieurs ne laisse aucun angle mort, ce qui permet une défense efficace de la Citadelle.
Même s’il porte le nom de château, le Château Frontenac n’a jamais été le lieu de résidence d’un roi. Il est un hôtel bâti en 1893 pour accueillir les touristes venant visiter Québec. C’est la compagnie de chemins de fer Canadien Pacifique qui a commandé sa construction. On le considère comme l’hôtel le plus photographié au monde.
La terrasse Dufferin est une longue promenade en bois située au pied du Château Frontenac. Elle a été inaugurée en 1838 et portait alors le nom de terrasse Durham. C’est en 1878, au moment de son agrandissement, qu’on lui donne le nom qu’on utilise aujourd’hui. Elle est visitée été comme hiver par les résident(e)s et les touristes.

Construit entre 1929 et 1931, l’édifice Price est le seul gratte-ciel dans l’arrondissement historique du Vieux-Québec. Il tient son nom de la compagnie qui a commandé sa construction, la compagnie Price Brothers qui, à ce moment, était le principal producteur de papier journal au Canada. L’édifice accueille aujourd’hui des bureaux et les appartements de fonction du premier ministre du Québec.

La construction de l’édifice Price a entrainé la mise en place d’une loi pour limiter la hauteur des bâtiments par la suite.
Le Vieux-Québec se divise en deux niveaux : Ia Basse-Ville et la Haute-Ville. Les deux niveaux sont séparés par une falaise. Pour faciliter le déplacement entre les deux, des escaliers ainsi qu’un funiculaire ont été aménagés.
Les rues de la vieille ville sont étroites, des mesures ont donc été mises en place afin de faciliter le déplacement dans celles-ci.
Dans l’aménagement du Vieux-Québec, différentes contraintes doivent être prises en compte afin de respecter son caractère patrimonial.
C’est au début des années 1960 que le gouvernement du Québec reconnait la valeur historique du Vieux-Québec et présente un désir de le protéger et de le mettre en valeur. C’est à la fin des années 1960 que des travaux sont entrepris pour restaurer la basse-ville, notamment la place Royale.

Le funiculaire du Vieux-Québec
Il rejoint la rue du Petit-Champlain à la terrasse Dufferin.

La place Royale
Il s’agit de l’une des parties de la vieille ville qui a été restaurée dans le style de l’époque du Régime français.

La rue Saint-Jean
Les commerces doivent respecter le caractère patrimonial du quartier.
Le Vieux-Québec accueille chaque année plusieurs millions de visiteurs. En 2019, la vieille ville a accueilli plus de 3,6 millions de visiteurs[8]. Comme le Vieux-Québec a une superficie de 1,35 km2, plusieurs aménagements sont requis afin d’accueillir tous ces visiteurs[2].
Des aménagements spécifiques pour les touristes
Des centres d’informations touristiques

Un bureau d’information touristique dans le Vieux-Québec
Des plaques et des panneaux explicatifs

Plaque descriptive du Château Frontenac
Des restaurants et des boutiques souvenirs

La rue du Petit-Champlain
On trouve plusieurs boutiques et restaurants sur cette rue.
Des hôtels et des auberges

L’Auberge du Trésor dans le Vieux-Québec
De la signalisation pour trouver le quartier intra-muros

Panneaux indiquant les principaux lieux touristiques du Vieux-Québec
Un terminal de croisière

Le terminal de croisière dans le Vieux-Port
Des circuits d’autobus qui arrêtent aux différents lieux touristiques

Un autobus touristique dans le Vieux-Québec
L’espace d’animation de la place Royale

La place Royale
L’aménagement de toilettes publiques près des lieux d’attraction

Un panneau indiquant des toilettes publiques sur la rue du Petit-Champlain
Les panneaux indiquant les toilettes publiques dans le Vieux-Québec ont tous la même apparence afin d’être plus facilement repérables par les touristes. Dans la photographie ci-haut, le panneau d’indication est sur le mur à gauche.
Le tourisme crée une grande pression sur le quartier du Vieux-Québec.
Pour loger les touristes, plusieurs résidences ont été transformées en auberges ou en hôtels. Ou alors, les appartements sont loués à des touristes le temps de leur séjour.
Les commerces présents dans le quartier répondent plus aux besoins des touristes (restaurants, boutiques souvenirs, galeries d’art, etc.) qu’aux besoins des résident(e)s (épiceries, pharmacies, cliniques dentaires, etc.).

Une rangée de maisons sur la rue Saint-Denis dans le Vieux-Québec
Certaines mesures sont mises en place afin de garder les résident(e)s dans le Vieux-Québec :
Le Comité des citoyens du Vieux-Québec est un organisme fondé en 1975 par un groupe de citoyens et de citoyennes dans le but de défendre les intérêts des résident(e)s du site historique. Le Comité se tient informé des décisions touchant le quartier historique afin de faire valoir les besoins des résident(e)s et, au besoin, de proposer des solutions plus adaptées.
L’industrie touristique dans le Vieux-Québec est en augmentation constante. Durant la saison touristique de 2019, 236 715 passagers de croisières à bord de 150 navires sont venus visiter la ville[10]. Le port de Québec espère doubler ce chiffre d’ici 2025.
En plus des visiteurs qui arrivent par bateau, il y a aussi ceux qui arrivent en autobus. Le Vieux-Québec reçoit la visite de plus de 30 000 autobus et autocars chaque année[11]. Chacun de ces autobus apporte plusieurs dizaines de voyageurs.
Il y a aussi de nombreux touristes qui arrivent avec leur propre voiture.
La présence de ces nombreux moyens de transport chaque année entraine un important problème de pollution dans le Vieux-Québec, une pollution autant atmosphérique, visuelle que sonore.
Les navires de croisière qui s’arrêtent au Port de Québec entrainent d’importantes conséquences.
Les 30 000 autobus qui se déplacent dans le Vieux-Québec toutes les années sont aussi très polluants.
Plusieurs solutions sont déjà mises en place ou le seront dans les prochaines années afin de diminuer les problèmes de pollution liés à l’industrie du tourisme dans le Vieux-Québec.
Pour la pollution liée aux navires de croisière, quelques solutions ont déjà été mises de l’avant.
Pour la pollution liée aux autobus, une solution pourrait être de mettre en place un stationnement incitatif à l’extérieur du Vieux-Québec et d’interdire l’entrée des autocars dans le quartier. Une autre solution soulevée est celle de transformer le Vieux-Québec en un quartier piétonnier ou encore d’interdire l’accès aux véhicules à essence.
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