Le plan est très important, car il permet d’organiser les informations sélectionnées en suivant une certaine logique. Le plan aide à structurer les différentes idées qui seront abordées. Sans plan, l’enfant risque de devenir embrouillé lorsque viendra le temps de s’exprimer à l’oral. Une bonne façon de vérifier que les idées à exposer sont pertinentes est de répondre aux questions Qui? Quoi? Quand? Où? Comment? et Pourquoi?
Voici comment faire le plan d’un exposé thématique et dialectique.
Pour un exposé thématique, le plan doit être composé de ce qui suit :
- une introduction dans laquelle on explique pourquoi on a choisi ce thème, ce que l’on veut que les gens découvrent à travers l’exposé et la description des points à couvrir (deux, trois ou quatre parties). On ne donne pas son point de vue dans l’introduction.
- Exemple d’introduction : « Mon exposé portant sur des femmes scientifiques canadiennes est constitué de trois parties. Je vous présenterai d’abord Harriet Brooks, puis Sophia Bethena Jones, et enfin Roberta Bondar »;
- un premier point : par exemple, ce pourrait être de présenter les faits marquants de la vie de Harriet Brooks, ses exploits, sa manière de travailler ou d’autres informations intéressantes trouvées;
- un deuxième point : par exemple, suivre la même structure que le premier point, mais pour Sophia Bethena Jones;
- et ainsi de suite;
- une conclusion comprenant un récapitulatif des points exposés ainsi que son avis sur le sujet : par exemple, la conclusion peut porter sur les principaux accomplissements de ces trois femmes scientifiques ainsi que son avis personnel sur la discrimination qu’elles ont vécue;
- une période de questions.
Pour un exposé dialectique, qui présente une thèse et une antithèse, le plan doit être composé des sections suivantes :
- une introduction (même principe que pour l’exposé thématique);
- des arguments qui appuient la thèse choisie;
- des contre-arguments (ici, il est important de trouver des nuances apportées à la thèse et non pas de proposer une thèse complètement opposée);
- une synthèse (pour trouver la synthèse, l’enfant doit faire preuve de créativité, par exemple en se posant les questions suivantes :
- Existe-t-il une solution ou un compromis qui permet de tempérer ou de mitiger la contradiction entre les arguments et les contre-arguments?
- Mon sujet contient-il des présupposés contestables?
- Peut-on considérer le sujet sous un nouvel angle?;
- une conclusion.
Attention, il y a plusieurs pièges à éviter dans le plan dialectique :
- Transformer le plan en « plan oui-non ». En fait, la thèse et l’antithèse ne doivent pas se contredire. Un « plan oui-non » peut donner l’impression à l’auditoire que l’élève affirme à la fois une chose et son contraire (par exemple : 1. Oui, c’est bien d’être végétarien. 2. Non, ce n’est pas bien d’être végétarien). La thèse et l’antithèse doivent envisager successivement différentes facettes de la question (par exemple : 1. Oui, il y a des avantages à être végétarien. 2. Toutefois, il existe des contextes dans lesquels ce choix n’est presque pas réalisable). En bref, il ne s’agit pas de présenter deux opinions complètement contradictoires, mais plutôt une opinion principale nuancée par des contre-arguments (1. Oui. 2. Mais).
- Présenter la synthèse comme une troisième partie qui serait simplement un « simple milieu » entre la thèse et l’antithèse. En effet, la synthèse n’est pas un juste milieu qui mettrait tout le monde d’accord. Au contraire, il s’agit d’une troisième voie qui permet d’apporter un nouveau regard sur la question. Par exemple : Compte tenu des divers défis auxquels font face les différents individus et populations, un régime végétarien n’est pas nécessairement le choix le plus écologique. Cela va dépendre des pays, de la possibilité de manger local, du type d’aliment, etc.
- Voici d’autres pratiques à éviter, surtout lorsqu’il s’agit d’un débat :
- Faire une fausse déclaration
- Exagérer ses propos
- Faire appel à la pitié du public
- Généraliser
- S’attaquer personnellement aux personnes qui ont une opinion contraire à la nôtre (attaque ad hominem).