Comment survivre à un travail d’équipe

Fiche | Trucs d'étude

C’est fort probable que tu sautes de joie quand tu entends les mots « travail d’équipe », mais pour toutes sortes de raisons, c’est aussi possible que cette idée ne suscite pas autant d’enthousiasme chez toi que chez les autres camarades de ta classe. On explore ensemble différentes raisons qui peuvent rendre le travail d’équipe difficile, dans le but de transformer ton expérience pour qu’elle soit la plus positive possible!

Élèves en train de faire un travail d'équipe

Je ne vois pas l’utilité du travail d’équipe

Il est parfois difficile de comprendre pourquoi les profs insistent tant sur le travail d’équipe. On te rassure, s’ils font ce choix, c’est que la collaboration avec tes pairs peut amener plusieurs avantages, tels que : 

  • Acquérir des compétences nécessaires à ton avenir professionnel, telles que la collaboration, le leadership, le partage d’idées, l’écoute, la recherche du consensus, le respect et l’ouverture d’esprit. 
  • Apprendre à mieux connaitre tes forces et tes faiblesses, comprendre quel type de coéquipier(e) tu es et savoir ce sur quoi tu devrais travailler. Par exemple, tu pourrais réaliser que tu peux t’affirmer davantage, laisser plus de place aux autres pour s’exprimer, apprendre à faire confiance ou travailler à mieux régler les conflits. 
  • Prendre conscience des besoins des autres et apprendre à travailler avec toutes sortes de personnes. 
  • Stimuler la créativité de tout le monde et réaliser un travail plus grand que ce qu’une seule personne pourrait faire. C’est souvent en échangeant avec les autres que des idées qui sortent de l’ordinaire vont être proposées! 
  • Réduire le stress puisque la tâche est partagée entre plusieurs personnes. 

Bien que tu comprennes ces points positifs, il se peut que ton expérience te fasse vivre tout le contraire. Poursuis ta lecture pour avoir d’autres trucs. 

Je ne m’entends pas bien avec mes coéquipiers

Il y a généralement deux façons de former des équipes de travail : le prof décide ou il laisse les élèves choisir. Dans les deux cas, il y a des trucs auxquels porter attention :

Équipes choisies

C’est super! Je pourrai me mettre avec mes meilleurs amis. On va avoir du fun! 


Attention toutefois, faire équipe avec ses amis n’est pas toujours la meilleure des idées. Tes amis n’ont peut-être pas la même méthode de travail que toi et ça pourrait créer des frictions. Seras-tu à l’aise de faire des mises au point avec tes amis? Serez-vous assez disciplinés pour avancer le travail sans parler de votre quotidien? 


Parfois, il vaut mieux prendre la décision consciente de choisir des coéquipiers qui, même s’ils sont moins nos amis, sont davantage complémentaires à nos forces et à nos faiblesses, et qui ont les mêmes attentes que nous! 
 

Équipes imposées

Zut! Le prof a choisi les équipes. Il fait exprès de me séparer de ceux avec qui j’aimerais travailler. 


Il y a du bon aussi dans les équipes imposées. Tu pourras découvrir de nouvelles personnes et d’autres méthodes de travail desquelles tu pourras t’inspirer. C’est aussi une bonne préparation pour le milieu du travail où, généralement, tu n’auras pas ton mot à dire sur les personnes avec qui tu travailleras. L’important : faire preuve d’ouverture et de respect, ça pourrait être une belle surprise! 

Et en cas de conflit…

Le travail d’équipe peut mener à des désaccords, et qui dit désaccord dit parfois conflits. Que ce soit pour une question de personnalité, de style de travail ou autre, il est normal de ne pas toujours bien s’entendre avec tous ses coéquipiers. 


La clé est d’apprendre à gérer ces différences. Voici quelques trucs en vrac : 

  • Essaie de faire preuve d’ouverture et de respect, même si tu ne t’entends pas bien avec quelqu’un. 
  • Fais preuve de flexibilité et garde en tête que les forces de chacun sont un atout dans une équipe. Accepte aussi que le travail sera nécessairement différent que si tu l’avais fait seul(e). 
  • Exprime ce que tu ressens en parlant au « je » et, s’il s’agit d’un désaccord, assure-toi de parler de l’opinion ou de l’idée qui te déplaît plutôt que de faire une attaque directe envers l’autre personne. 
  • Parle avec la personne concernée directement, ou avec l’équipe au complet si ça concerne tout le monde, et tentez de trouver une solution ou un terrain d’entente. 
  • Sois ouvert(e) aux commentaires provenant des autres, tu as peut-être aussi des points à améliorer. 
  • Garde en tête l’objectif commun de l’équipe, qui est d’arriver à produire un travail satisfaisant; en cas de majorité, respecte les décisions du groupe, même si tu n’es pas d’accord. 
  • Si la situation ne se règle pas, même en utilisant ces trucs, n’hésite pas à en parler à ton prof.

Surtout, rappelle-toi : ce travail d’équipe ne durera pas éternellement. Dans quelques jours ou quelques semaines, ce travail sera terminé et vous pourrez tous passer à autre chose! 

Je n’aime pas mon rôle

Souvent, dans les équipes, on va proposer que chaque coéquipier prenne un rôle pour la durée du projet, par exemple celui de secrétaire, de porte-parole, d’animateur ou de gardien du temps. Ça permet de responsabiliser tout le monde et ça évite les malentendus quant à qui s’occupe de quoi. 


Ça se peut que le rôle avec lequel tu te retrouves ne corresponde pas à tes envies ou à tes compétences. Il est important de se rappeler que même un rôle qui peut sembler secondaire est crucial pour le succès de l’équipe. Cette expérience peut aussi te permettre d’apprendre quelque chose de nouveau, en identifiant notamment ce que tu aimes ou n’aimes pas faire dans un travail d’équipe. La prochaine fois que tu auras à choisir un rôle, tu auras de meilleurs arguments pour refuser celui-ci, fort(e) de cette expérience.

La charge de travail n’est pas équitable

En début de projet, il y a souvent ce moment où, en équipe, on regarde toutes les étapes et les parties du travail à accomplir et où on les répartit parmi les membres de l’équipe selon les forces et les intérêts de chacun. C’est l’occasion idéale de vérifier si la charge de travail de tous les coéquipiers est équivalente et de réajuster le tir au besoin. 


Il arrive aussi qu’une tâche soit plus importante et prenne plus de temps que ce qui était prévu au départ. Si tu te rends compte que la charge de travail au sein de ton équipe n’est pas équitable, il est important d’en parler dès que possible, d’exprimer tes préoccupations et de proposer un réajustement de la répartition des tâches.

 
Dans un travail d’équipe, ce n’est pas normal qu’une personne se retrouve à faire tout le boulot! Si c’est le cas, il faut en parler et intervenir pour changer les choses, car la contribution de tous est importante! 
 

J’ai des attentes différentes des autres

Si tu es un peu perfectionniste (ou que tu as des coéquipiers qui le sont!), il se peut qu’à un certain moment surviennent des frictions, parce que les attentes des uns ne sont pas les mêmes que celles des autres. Pour certains, obtenir la simple note de passage est suffisant, tandis que pour d’autres, il faut viser le meilleur résultat possible. Les deux points de vue sont valides, et il est important d’être à l’écoute des besoins de ses coéquipiers, d’être flexible et ouvert(e) aux compromis. 


Une stratégie qui peut être utilisée afin que tout le monde soit sur la même longueur d’onde est de mettre en place un suivi d’avancement. C’est-à-dire qu’en début de projet, en équipe, vous déterminez un échéancier pour la réalisation du projet, par exemple : 

  • Demain, on arrive au cours avec nos recherches déjà faites pour expliquer aux autres ce qu’on a appris. 
  • Lundi prochain, on devrait tous avoir rédigé notre texte pour la présentation orale.
  • Mardi, on fera une pratique tous ensemble, afin d’être prêts pour jeudi. 

En vous entendant en équipe sur quelques dates auxquelles des petites tâches doivent avoir été terminées, vous aurez tous la même vision de l’échéancier du projet. Ça permet de mettre un peu de pression à ceux qui ont tendance à procrastiner et de sécuriser ceux qui veulent une bonne qualité du travail. 

Références