Des stratégies d’étude efficaces pour votre enfant

Chaque enfant est unique et sa façon d’apprendre doit être adaptée à ses besoins individuels, mais également au contexte spécifique de chaque évaluation. Le type d’examen, la matière étudiée et la pondération de l’évaluation (la valeur en pourcentage sur le total de l’année) sont autant de facteurs à considérer. Par exemple, une évaluation sous forme de questions à choix de réponse nécessitera des techniques de mémorisation différentes par rapport à un examen de laboratoire ou à un ensemble de questions à développement. Aussi, le temps et l’énergie consacrés à l’étude seront différents s’il est question d’un test formatif du vendredi ou d’un examen ministériel. 

Comprendre ces différents aspects peut aider à choisir la méthode d’étude la plus efficace. Par exemple, si votre enfant a une évaluation de mathématiques, encouragez-le à faire des exercices variés. Pour une épreuve en sciences, l’utilisation de cartes mentales peut être bénéfique pour organiser les concepts et comprendre les relations entre eux. 

En tant que parent, vous jouez un rôle crucial en soutenant votre enfant dans ce processus. Voici quelques éléments auxquels porter attention : 

• Observez votre enfant et discutez avec lui de ses stratégies d’étude préférées.
• N’hésitez pas à lui faire expérimenter un ensemble de techniques d’apprentissages variées afin qu’il puisse apprendre à connaître ses stratégies de prédilection.
• Aidez également votre enfant à évaluer l’importance de chaque examen pour mieux prioriser son temps et ses efforts.
• Soyez conscient que ses habitudes ou stratégies d’étude peuvent être différentes des vôtres : chaque personne est unique.
   

Des études ont démontré que plus votre enfant sera actif dans son apprentissage, plus il réussira à acquérir des notions. 

À cet effet, il importe de préciser que bien que la lecture de ses notes soit un bon moyen de se préparer à l’étude, ce n’est pas le meilleur moyen d’apprendre l’information, étant donné que l’enfant est alors assez passif dans son apprentissage. Cette façon d’étudier peut donner l’impression à votre enfant qu’il a bien révisé et qu’il maîtrise tout, car lorsqu’il lit, il est capable de reconnaître les informations qui viennent à la suite des autres. 

Certaines stratégies sont utilisées couramment, mais ne sont pas de l’étude active. En voici quelques exemples, en les comparant avec une stratégie plus active. 

Les flashcards (cartes-éclair) sont aussi un bon moyen d’étudier activement, pourvu que l’enfant prenne vraiment le temps de se poser la question avant de retourner la carte pour voir la réponse. Il est aussi suggéré de ne mettre qu’une seule question et un seul élément de réponse sur la carte. 

Bien que la mémorisation ne soit pas la stratégie la plus efficace pour apprendre l’information à long terme, elle est souvent nécessaire à l’école pour retenir des informations factuelles telles que des dates, du vocabulaire, des définitions et autres éléments spécifiques. 

Connaître certaines techniques peut alors aider votre enfant à extraire facilement de sa mémoire une information apprise, la reconnaître, ou l’associer correctement. En voici quelques-unes : 

• Utiliser des trucs mnémotechniques, par exemple utiliser un air de musique connu et y ajouter des éléments à mémoriser, utiliser un acronyme pour se souvenir d’un ordre ou de certains mots (Mais ou et donc car ni or – Mais où est donc Carnior, pour se souvenir des conjonctions, ou Mon Vieux, Tu M’as Jeté Sur Une Navette, pour l’ordre des planètes) ou toute autre stratégie d’association d’images ou de sons; 
• Valider ses connaissances avec les exercices d’Alloprof;
• Vérifier ses connaissances en action avec des cartes-éclair ou avec des quiz rédigés par le parent, les amis ou l’enfant lui-même;
• Créer son propre jeu d’association en découpant les éléments à retenir et en les jumelant physiquement (par exemple pour retenir les œuvres artistiques de plusieurs auteurs);
• Réécrire les définitions ou les dates à la main pour ancrer les connaissances dans la mémoire;
• Réciter la matière à voix haute. 

L’article « La mémoire : notre meilleure amie à l’heure des examens! » donne d’autres stratégies de mémorisation.

L’apprentissage et la mémorisation seront souvent d’autant plus efficaces si votre enfant comprend les concepts qu’il étudie plutôt que de se contenter de les mémoriser. Une compréhension profonde permet de créer des connexions entre les nouvelles informations et les connaissances existantes, facilitant ainsi leur rétention à long terme. 

Voici quelques stratégies qui permettent d’aider votre enfant à le faire : 

• Intégrer des anciennes notions apprises aux nouvelles connaissances, par exemple en mathématiques ou en sciences;
• Encourager votre enfant à trier la matière à l’étude par catégories dans une carte conceptuelle, un diagramme de Venn ou des organisateurs graphiques;
• Demander à votre enfant de vous expliquer un concept ou une notion dans ses propres mots;
• Inciter votre enfant à faire des liens entre les différentes matières ou les différents sujets. Par exemple, reliez les leçons d’histoire aux événements actuels pour une perspective plus en contexte, et utilisez les principes mathématiques pour expliquer des phénomènes scientifiques;
• Poser des questions ouvertes qui incitent votre enfant à réfléchir et à approfondir le sujet : « Comment cette leçon d’histoire est-elle liée aux événements actuels? » ou « Peux-tu me donner un exemple pratique de ce concept scientifique? » Ce type d’interaction renforce non seulement la compréhension, mais rend aussi l’apprentissage plus pertinent et concret;
• Encourager l’étude en groupe : parfois les élèves entre eux ne comprennent pas les concepts de la même manière. En entendant un de ses camarades expliquer une notion, votre enfant sera peut-être appelé à mieux comprendre celle-ci, grâce à un élément qui lui aurait échappé. 

Pour aller plus loin et en savoir plus sur l’apprentissage, il peut être intéressant de connaître les différents types de connaissances, afin d’orienter les stratégies d’étude de votre enfant. 

Voici les quatre types de connaissances selon la taxonomie de Bloom et des idées de stratégies d’étude: 

• Les connaissances factuelles, comme les dates, les noms ou les définitions (ex. la date de début de la Révolution française ou alors la température d’ébullition de l’eau) peuvent surtout être étudiées via des stratégies de mémorisation. 
• Les connaissances conceptuelles, comme un regroupement d’idées, d’objets ou d’événements ayant en commun au moins une caractéristique (ex. le temps, le cycle des saisons, les forces, etc.) doivent souvent être d’abord compris, avant de pouvoir être appliqués, expliqués ou manipulés (utiliser les stratégies de la section Comprendre et créer des liens). 
• Les connaissances procédurales, comme des étapes ou une marche à suivre (ex. résoudre un problème ou faire un résumé) s’acquièrent avec de la pratique, mais aussi avec une compréhension logique des étapes nécessaires. 
• Les connaissances métacognitives, comme des réflexions sur sa relation à l’apprentissage, ses stratégies et ses propres forces et faiblesses par exemple, ne s’étudient pas à proprement parler, mais consistent surtout à se poser des questions à soi-même pour prendre conscience de notre état de connaissance actuel.