Tout le monde éprouve un jour ou l’autre de l’anxiété. L’anxiété est ressentie comme une crainte qui survient lorsqu’on interprète une situation comme une menace potentielle. Elle provoque des réactions sur le plan physiologique (ex. : accélération des battements cardiaques), cognitif (ex. : anticipation d’une situation grave), émotif (ex. : peur, colère) ou comportemental (ex. : évitement).
Ressentir un peu d’anxiété à certaines occasions est tout à fait normal. L’anxiété peut nous aider à faire face à une situation inquiétante, comme un évènement sportif, une entrevue, une évaluation, une rupture amoureuse, etc. Normalement, elle disparait dès que la vie reprend son cours normal. Contrairement à ce type d’anxiété qu’on éprouve seulement à des occasions inquiétantes, il existe un deuxième type d’anxiété qui est plus envahissant, qu’on appelle l’anxiété généralisée.
Les personnes qui présentent de l’anxiété généralisée ressentent un niveau élevé d’anxiété et s’inquiètent de façon continuelle pendant une période d’au moins 6 mois. Leur peur est excessive par rapport à l’importance des évènements en cause et elles ressentent beaucoup d’anxiété et de détresse par rapport à leurs responsabilités. Elles n’arrivent pas non plus à s’en détacher pour se détendre un instant.
Lorsqu'un enfant a de la difficulté à accomplir ses activités quotidiennes à cause de son haut niveau d’anxiété et de détresse (c’est-à-dire quand on parle d’un trouble anxieux, et non pas seulement d’un comportement anxieux), ses parents devraient consulter un spécialiste.
L’anxiété chez l’enfant s’accompagne souvent d’un ou de plusieurs des symptômes suivants :
- troubles du sommeil;
- perte d’appétit;
- le fait de ressentir la peur de manière beaucoup plus intense que les autres enfants du même âge, ce qui l’amène à éviter certaines situations;
- le refus d’aller à l’école ou de participer à des activités sportives;
- la difficulté à se faire des amis;
- certains symptômes physiques, comme les maux de ventre, les vomissements ou la fatigue.
- les pleurs et les accès de colère;
- les situations de figement (l’enfant s’accroche, se met en retrait et ne dit plus rien).
Voici quelques signes qui peuvent indiquer qu’un élève vit de l’anxiété scolaire :
- Avant de partir pour l’école, il annonce à ses parents qu’il a mal au ventre, qu’il a mal à la tête ou qu’il ne se sent tout simplement pas bien.
- Ses malaises surviennent plutôt en semaine, jamais le samedi ou le dimanche.
- En ce qui a trait à la dimension cognitive, il peut éprouver des difficultés d’apprentissage. Par exemple, il se montre moins attentif aux notions enseignées, sa concentration est perturbée plus facilement et il présente des pensées distractives.
- Quant à sa dimension affective et émotionnelle, l’élève anxieux a moins d’habiletés relationnelles et une faible compréhension de ses émotions. Il aura, par exemple, tendance à s’isoler et à éviter des situations qu’il envisage déplaisantes.
- Par rapport à sa dimension comportementale, son anxiété peut se traduire par de l’opposition et de l’agressivité. Toutefois, cet élève a aussi des comportements intériorisés, comme la peur des autres, la passivité, la crainte d’évènements, l’anxiété de performance, etc.
Il existe des facteurs qui contribuent à développer une attitude négative face à l’école, dont le problème de l’anxiété, par exemple :
L’anxiété de performance est un type d’anxiété qui peut survenir à plusieurs moments dans le parcours scolaire d’un élève. Elle peut être suscitée par certaines situations qui éveillent chez l’élève le désir de bien performer, comme les évaluations, les compétitions sportives, les exposés oraux, les concours, etc. Quand un élève vit de l’anxiété de performance, il aura tendance à surestimer les conséquences liées à l’échec et à se comparer aux autres. Souvent, il montre une préférence pour le travail individuel.
Les élèves ayant des troubles d’apprentissage peuvent avoir le sentiment de ne pas répondre aux attentes des autres ou à leurs propres attentes, de décevoir leurs parents et leurs profs et de ne pas faire assez d’efforts, alors qu’en réalité, ils travaillent tellement fort. En effet, les élèves qui ont des troubles d’apprentissage vivent davantage des niveaux de stress et de détresse scolaire. Pour l’élève ayant un trouble d’apprentissage qui vit déjà des difficultés scolaires, les problèmes de santé mentale peuvent représenter un obstacle important dans la classe et rendre l’apprentissage encore plus difficile. En communiquant avec sa famille et les intervenants scolaires, il est possible d’envisager des stratégies d’adaptation et d’établir un plan d’intervention qui favoriserait le bien-être de l’élève.